EN PRÉAMBULE de la dernière « Lettre » de l’Ordre, le billet d’humeur d’Isabelle Adenot est un véritable réquisitoire contre le texte de l’arrêté du 28 novembre 2014* sur les « dernières dispositions applicables en matière d’information sur les prix des médicaments dans les officines de pharmacie ». Ou tout au moins contre son libellé, que la présidente de l’Ordre n’hésite pas à qualifier de « confus ». Il lui a fallu plusieurs heures pour l’assimiler et le retraduire, assure-t-elle.
Selon la présidente de l’Ordre, ces dispositions qui entreront pour la plupart en vigueur au 1er juillet prochain (voir le « Quotidien du pharmacien » du 12 février 2015) paraissent pour le moins illogiques à ceux qui devront les appliquer. Et de citer, « pour un médicament remboursable exposé à la vue du public, l’information sur son prix ne nécessite pas la mention du taux de remboursement. En revanche, s’il est non exposé à la vue du public, la mention du taux est obligatoire… ». La perplexité de la présidente de l’Ordre atteint son paroxysme en ce qui concerne la possibilité pour le consommateur/patient « de trouver sur le catalogue support papier les médicaments non exposés à la vue du public classés par ordre alphabétique par DCI ». Pour conclure, la présidente de l’Ordre laisse libre cours à sa colère face à la menace de contrôles et de sanctions de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), « le jour même de la sortie de l’arrêté ! ». Bien qu’elle ne conteste aucunement la légitimité de l’information sur les prix au public, Isabelle Adenot ne manque pas de remarquer qu’« il aura fallu plus de deux mois pour publier l’arrêté, alors que les pharmaciens n’auront que quatre mois, pour paramétrer leurs logiciels et acheter des bornes d’affichage de prix ».
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