Le Sénat a achevé, ce vendredi 7 juin, l'examen du projet de loi santé. Malgré les réserves de certains sénateurs, la dispensation protocolisée n'a pas été retoquée. En revanche, l'amendement favorable à la vente de médicaments en GMS a été retiré.
L'amendement sur la dispensation protocolisée en pharmacie, déposé par le député Thomas Mesnier, médecin urgentiste, déjà très discuté à l'Assemblée nationale semblait mal engagé devant les sénateurs. À la mi-mai, le président de la Commission des affaires sociales du Sénat, Alain Milon, également médecin, avait d'ailleurs déposé un amendement visant à le supprimer. Il n'avait pas caché son hostilité à la mesure ouvrant la possibilité, pour le pharmacien, de dispenser sans ordonnance certains médicaments de prescription médicale obligatoire, dans des cas précis et selon un protocole strict. Mais, malgré les réserves exprimées, l'amendement d'Alain Milon a été retiré avant séance : la dispensation protocolisée reste donc dans le projet de loi. Le vote solennel du Sénat aura lieu mardi 11 juin dans l'après-midi.
Dans un live chat organisé par « Le Quotidien du Médecin » fin mai, Thomas Mesnier avait défendu avec conviction la dispensation sous protocole des pharmaciens face à des confrères hostiles. Il avait notamment rappelé qu'il ne s'agit pas de prescription mais d'une « délivrance sous protocole » et qu'en cas de suppression de son amendement au Sénat, il prévoyait de le déposer à nouveau devant l'Assemblée nationale.
A contrario, l'amendement de la sénatrice LR Christine Lavarde, proposant la vente de médicaments à prescription médicale facultative en grande surface pour des raisons écologiques, a été écarté en séance par les sénateurs. Alain Milon l'a d'ailleurs commenté en soulignant que le maillage officinal était suffisamment dense et qu'une telle évolution doit au préalable être discutée en concertation avec les représentants des pharmaciens.
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