Sept pharmaciens sur dix sont favorables à l’extension de la vaccination contre la grippe en pharmacie à toutes les régions, selon une enquête en ligne publiée sur « lequotidiendupharmacien.fr », à laquelle ont répondu 439 internautes.
C’est donc une large majorité de pharmaciens qui seraient partants pour vacciner leur patientèle contre la grippe, quel que soit l’endroit où ils exercent. Par exemple, Béatrice C., pharmacien, est favorable à l’extension, « dès lors qu'elle permet de vacciner des patients demandeurs, qui ne fréquentent ni le cabinet médical, ni les infirmières, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays ». Ainsi, la pharmacienne ne compte pas se substituer aux professionnels qui vaccinent déjà, mais les épauler dans l’objectif d’améliorer la couverture vaccinale des Français contre la grippe.
Franc succès
À ce jour, on ne sait pas encore si une extension de l’expérimentation sera décidée pour la prochaine saison vaccinale. Toutefois Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s'est déclarée « plutôt favorable » à cette extension, à la fois en termes de régions dans lesquelles les pharmaciens pourraient vacciner contre la grippe, et en termes de populations autorisées à se faire vacciner en pharmacie. En effet, dans les deux régions expérimentatrices, les URPS ont rapporté que les restrictions de la cible vaccinale avaient limité l’impact de la vaccination. « Beaucoup de pharmaciens ont regretté de devoir refuser l’acte de vaccination à certaines personnes, notamment aux primo vaccinants, souligne Olivier Rozaire, président de l’URPS pharmaciens en Auvergne Rhône-Alpes. Un grand nombre de ceux à qui l'on a refusé la vaccination ne sont pas repartis dans le circuit traditionnel », évoque-t-il.
Malgré cet écueil, l’opération a remporté un franc succès. Selon le bilan de l’Ordre, plus de 156 000 personnes ont été vaccinées dans les deux régions expérimentatrices. Par ailleurs, malgré les formations qui ont démarré tardivement et une rémunération peu attractive, les pharmaciens ont massivement répondu à l'appel. Au total, 69 % des officines ont participé à l’expérimentation en Auvergne Rhône-Alpes et 54 % en Nouvelle Aquitaine.
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