Jamais les Français et leurs pharmaciens n’ont eu une aussi bonne opinion des entreprises du secteur du médicament. Une image bonifiée par leur rôle globalement jugé positif dans la lutte contre le Covid-19.
Selon un sondage IPSOS, réalisé pour le compte du LEEM (Les entreprises du médicament) en septembre et octobre 2021*, les entreprises pharmaceutiques sont largement plébiscitées par les Français. Chez le grand public, 62 % déclarent avoir confiance en elles, soit une progression de 6 points par rapport à 2020.
Ils sont également 41 % à avoir une opinion positive du secteur du médicament, contre 37 % en 2020 et 28 % en 2019. Une tendance à la hausse dont témoignent aussi les professionnels de santé (en particulier les pharmaciens). Ainsi, 72 % d'entre eux ont une bonne image du secteur, et 90 % ont confiance en lui.
Cette meilleure image s'explique par la manière dont le secteur a géré « la course au vaccin » après le début de la pandémie. 68 % des Français et 90 % des pharmaciens sondés apprécient les efforts de recherche et de développement des entreprises du médicament pour trouver un vaccin rapidement. Autres raisons de cet état de grâce selon l'étude, la contribution du secteur au progrès thérapeutique, son rôle joué dans l’amélioration de l’espérance de vie et, enfin, la qualité et l’efficacité des médicaments.
Par ailleurs, malgré les nombreux débats sur l'efficacité des vaccins qui ont secoué le pays, 80 % du grand public (+12 points en un an, et 3 points au-dessus du précédent record de 2013) et 100 % des pharmaciens (contre 95 % en 2020) font confiance aux vaccins. Ils sont cependant plus partagés sur les vaccins contre le Covid avec « seulement » 71 % de confiance auprès du grand public et 96 % auprès des pharmaciens.
Mais tout n'est pas parfait : 68 % des pharmaciens estiment qu’il y a eu plus de pénuries de médicaments pendant la crise sanitaire. 84 % s'inquiètent de la dépendance de la France vis-à-vis des autres pays pour s’approvisionner en médicaments. Et seulement 23 % estiment que la France investit suffisamment dans le secteur du médicament pour pouvoir faire face à une éventuelle prochaine crise sanitaire. Globalement, bien qu'ils aient une meilleure opinion du secteur pharmaceutique que le reste de la population, les pharmaciens restent les plus sévères vis-à-vis de ses failles.
* Sur un échantillon de 2 000 Français de 17 ans et plus, 600 professionnels de santé dont 193 médecins généralistes, 203 médecins spécialistes hospitaliers et 203 pharmaciens d’officine ainsi que 211 élus nationaux et 1 017 salariés du secteur du médicament
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