Dans son « Panorama de la santé : Europe 2016 », l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pointe les faiblesses de la France en matière de prévention. Plus largement, elle recommande à tous les pays d'étendre le rôle des pharmaciens dans ce domaine mais aussi dans la prise en charge des malades chroniques.
Tous les deux ans depuis 2010, l'OCDE publie un rapport sur la santé en Europe qui fait le point sur l'état de santé des populations et les différents systèmes de santé existants, intégrant des données sur les coûts, la qualité, l'accès et l'efficacité des soins. Parmi ses préconisations, l'OCDE recommande la réduction des séjours hospitaliers, la rationalisation des dépenses pharmaceutiques, les pratiques interprofessionnelles des soignants et une amélioration des soins primaires. Sur ce dernier point, elle préconise d'étendre le rôle de premier recours des pharmaciens pour renforcer la prévention en santé et la prise en charge des pathologies chroniques. Les pharmaciens français suivent justement cette voie et seront peut-être l'un des éléments pour améliorer l'état de santé des Français.
En effet, l'OCDE pointe du doigt les mauvais résultats de la France en termes d'activité physique des jeunes, de consommation d'alcool et de tabac, « facteurs de risques » de maladies chroniques graves et évitables. L'OCDE note la faiblesse de la France en matière de prévention (1,9 % de ses dépenses de santé contre 3 % en moyenne dans l'Union européenne). Le rapport souligne aussi des manques dans la vaccination, avec 11 % des enfants non protégés contre la rougeole (contre 6 % dans l'ensemble de l'Union européenne) et une vaccination contre la grippe en baisse, avec seulement 48,5 % des plus de 65 ans couverts en 2014 contre près de 65 % en 2004.
Néanmoins, la France est globalement un bon élève en matière de santé, elle se place au-dessus de la moyenne européenne pour de nombreux indicateurs et reste dans le peloton de tête, avec l'Espagne et l'Italie, quant à l'espérance de vie à la naissance (82,8 ans en 2014 contre une moyenne européenne de 80,9 ans).
À noter un chapitre consacré aux dépenses de santé, et en particulier au développement des génériques. Si la France n'est pas citée pour ses performances, ses initiatives sont mises en avant : prescription en DCI obligatoire depuis 2015, incitations financières par les ROSP, rémunération du pharmacien sur le générique, tiers payant contre génériques, pression sur les prix… De quoi donner des idées à d'autres pays.
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