Pour la première fois, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) émet des recommandations de traitements relatives à Ebola. Elle préconise deux traitements à base d'anticorps monoclonaux, le REGN-EB3 (Inmazeb) et le mAb114 (Ebanga).
Le premier nommé, Inmazeb (développé par Regeneron Pharmaceuticals) est un cocktail de trois anticorps monoclonaux. Le second, Ebanga (développé par Ridgeback Bio) repose sur un seul anticorps monoclonal. Ces deux traitements ont été approuvés fin 2020 par l'Agence américaine des médicaments (FDA) et sont déjà utilisés pour traiter Ebola.
Désormais, l'OMS recommande officiellement ces deux traitements pour « les nouveau-nés dont l'atteinte par la maladie à virus Ebola (MVE) n'est pas confirmée, âgés de sept jours ou moins, nés de mères atteintes de MVE confirmée ». De nombreuses études ont montré l'efficacité de ces deux traitements dans la réduction de la mortalité due à Ebola. Des travaux ont notamment montré qu'ils pourraient sauver entre 23 et 40 % des personnes infectées par cette maladie dont le taux de létalité moyen est d'environ 50 % selon l'OMS. En revanche, l'OMS recommande de ne pas administrer le traitement ZMapp (à base d'anticorps monoclonaux) ni l'antiviral remdesivir.
« Les progrès accomplis ces dix dernières années en matière de soins de support et de traitements ont révolutionné la prise en charge de la MVE. Dans le passé, Ebola était considéré comme une maladie presque systématiquement mortelle. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », s'est félicité le Dr Robert Fowler de l’Université de Toronto, coprésident du groupe d’élaboration des lignes directrices. « Lorsqu’ils bénéficient des meilleurs soins de support et d’un traitement par anticorps monoclonaux (MAb114 ou REGN-EB3), la grande majorité des patients se rétablissent désormais. »
L'OMS a toutefois rajouté qu'en dépit de ces recommandations fortes, « des recherches et des évaluations supplémentaires ainsi que des interventions cliniques sont nécessaires car de nombreuses incertitudes subsistent ».
L’accès à ces deux traitements reste difficile aujourd'hui, en particulier dans les régions défavorisées. L’OMS s'est dite « prête à apporter son soutien aux pays, aux fabricants et aux partenaires afin d’améliorer l’accès à ces traitements et de soutenir les efforts nationaux et mondiaux pour améliorer l’accessibilité financière des biomédicaments et des produits biothérapeutiques similaires correspondants ».
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