L'Union européenne a annoncé la création d'un stock de médicaments et d'équipements destinés à faire face aux urgences chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Ce stock, constitué avec l'Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA) est doté d'un budget de 540,5 millions d'euros. Conçu avec les États membres, il comprendra des équipements de protection individuelle et des dispositifs de détection, d'identification et de surveillance, ainsi que des médicaments, des vaccins et d'autres traitements. Un renforcement du dispositif, composé d'équipements de décontamination et de l'inclusion d'équipes d'intervention spécialisées, est aussi prévu.
À titre de première mesure immédiate, l'Union européenne (UE) a mobilisé sa réserve médicale rescEU en vue de fournir des comprimés d'iodure de potassium offrant une protection contre les effets nocifs de radiations. « 3 millions de pastilles d'iode ont déjà été livrées à l'Ukraine par l'intermédiaire du mécanisme de protection civile de l'Union, avec l'aide de la France et de l'Espagne », indique l'UE dans un communiqué.
« Nous prenons des mesures concrètes pour mieux préparer l'Europe face à des menaces potentielles », avec « de l'équipement destiné aux urgences chimiques, biologiques ou nucléaires », a déclaré le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic.
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, beaucoup d'observateurs ont évoqué le risque d'un usage d'armes nucléaires ou chimiques dans le conflit, qu'elles soient volontaires ou accidentelles, étant donné que la sécurité des installations nucléaires, comme celle de Tchernobyl, n'est pas garantie.
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