Questions sur ordonnance

M. Simon H., 44 ans

Publié le 03/03/2014

Article réservé aux abonnés

M. H. est atteint d’une hépatite B diagnostiquée il y a environ 5 mois : il s’agit d’une forme compensée, avec réplication virale active, élévation persistante des taux d’alanine aminotransférases (ALAT), inflammation et fibrose. Il vient chercher tous les mois le traitement antiviral spécifique, initialement prescrit par un spécialiste hospitalier dont l’ordonnance est valable un an. Entre-temps, tout généraliste peut renouveler le médicament.

Quels sont les principes actifs ?

Viréad est un antiviral indiqué dans le traitement de l’infection par le VHB. Son principe actif, le ténofovir, un analogue nucléotidique inhibant l’ADN-polymérase du VHB, est également indiqué dans le traitement de l’infection par le VIH-1 dont il inhibe la transcriptase-inverse (Viréad ou in Atripla, Eviplera, Truvada).

S’agissant de l’hépatite B, Viréad ralentit la progression vers la fibrose et prévient les complications majeures de l’infection : cirrhose et carcinome hépatique.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Le médecin aurait dû préciser, comme l’avait fait le spécialiste sur son ordonnance, que le médicament est pris avec un repas. Il n’y a pas de risque d’interaction, car M. H. n’est pas traité pour une autre maladie. Il n’y a pas de contre-indication spécifique à l’usage du ténofovir.

Et la posologie ?

Elle est ici correcte et n’appelle pas de commentaires particuliers.

Votre conseil

Les conseils officinaux sont peu nombreux dans cette situation, d’autant plus que le traitement bénéficie d’un bon index thérapeutique au regard de la sévérité de l’infection traitée. M. H. doit rester attentif à d’éventuels signes suggérant une possible acidose lactique, un effet iatrogène rare sous ténofovir, à l’origine de brusques troubles digestifs accompagnés d’un malaise général et de troubles du rythme respiratoire. Bien entendu, il doit s’abstenir de toute consommation d’alcool ; par ailleurs, il peut manger comme il l’entend. Il ne fume pas : dans le cas contraire, il serait pertinent d’envisager un arrêt du tabagisme car le tabac est un facteur de progression de la fibrose hépatique.