Le ministère de la Santé a annoncé, le 3 juillet, le nom des cinq centres de référence qui prendront en charge les patients atteints de formes complexes de la maladie de Lyme. Alors que les cas sont en augmentation en 2018, de nombreux parlementaires soutiennent désormais les associations de patients.
Les cas avérés de maladie de Lyme sont en « augmentation significative » en France. Précisément, plus de 67 000 cas ont été « diagnostiqués en médecine générale » en 2018, soit 104 cas pour 100 000 habitants. Des chiffres annoncés le 3 juillet par le ministère de la Santé à l'issue d'un comité de pilotage consacré à cette pathologie. « Des conditions climatiques favorables au développement des tiques et la sensibilisation des professionnels de santé au diagnostic de cette maladie pourraient expliquer cette augmentation », analyse ainsi la Direction générale de la santé (DGS). Face à ce constat, le ministère envisage de « renforcer les actions de prévention ». Comme annoncé, la DGS a également annoncé à cette occasion le nom des cinq établissements hospitaliers qui feront office de « centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques ». Désormais, les CHU de Clermont-Ferrand (associé au CHU de Saint-Etienne), de Marseille, de Rennes, de Strasbourg (associé à CHU de Nancy), ainsi que celui de Villeneuve-Saint-Georges (associé au CHU de Créteil) prendront en charge les patients les plus complexes « en respectant les recommandations nationales ».
Le jour même, à l'initiative du mouvement Ensemble contre Lyme, une manifestation s'est tenue à Paris pour « mettre fin au déni entourant la maladie de Lyme ». Les associations de patients réunies dans ce mouvement demandent, notamment, la reconnaissance de la forme chronique de la maladie. Soutenues par une trentaine de députés et sénateurs, dont François Rufin (LFI), Maud Petit (MoDem) ou Vincent Descoeur (LR), elles dénoncent également la « confusion autour des recommandations officielles sur le dépistage et de traitement », ainsi que le manque de financement de la recherche. Les associations réunies au sein du collectif estiment que le nombre de cas est sous-estimé car de nombreux malades ne seraient pas diagnostiqués. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'est engagée à faire régulièrement le point sur ce sujet, « au moins deux fois par an » a-t-elle précisé. Une délégation de parlementaires sera également reçue avenue Duquenne « courant juillet » pour poursuivre les discussions.
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