Hier au Sénat, le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, s'est montré rassurant quant au risque sur l'approvisionnement en médicaments du fait de l'épidémie de coronavirus qui paralyse l'industrie chinoise. Il prône néanmoins une réindustrialisation pour retrouver une autonomie de production européenne.
Interrogé sur les ruptures de stock de médicaments lors de la séance des questions au gouvernement hier après-midi au Sénat, Olivier Véran a rappelé les mesures votées en décembre dernier dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 (LFSS 2020), notamment l'obligation pour les industriels de constituer quatre mois de stock sur le territoire européen et d'importer à leurs frais des médicaments en cas de pénurie d'un médicament d'intérêt thérapeutique majeur (MITM). Mais ces mesures ne peuvent régler à elles seules la problématique des ruptures de stock. Pour le ministre de la Santé, « la réindustrialisation du pays (...) est la clé (...) Il faut que nous ayons à nouveau de l'autonomie dans la production européenne (...) On ne peut pas être dépendants à 90 % pour les médicaments de pays comme la Chine, l'Inde et le Pakistan ». Sur ce point, il attend que lui soit remis le rapport de Jacques Biot, missionné par sa prédécesseure Agnès Buzyn pour analyser les causes industrielles des pénuries de médicaments (lire notre article « abonné »).
Également questionné sur les risques de ruptures d'approvisionnement de médicaments liés à l'épidémie de Covid-19 en Chine, Olivier Véran a répété les paroles rassurantes d'Agnès Buzyn le 13 février dernier (lire notre article « abonné »). « La Chine fait face à une épidémie qui met parfois en jeu les sites de production. Pour l'instant, il n'y a aucun signal l'alerte qui soit passé au rouge ». Il précise être « quotidiennement en contact » avec l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) concernant tous les signaux d'alerte potentiels de ruptures de stock. Une réunion téléphonique des ministres de la Santé du G7 est d'ailleurs programmée cet après-midi pour évoquer ce sujet.
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