Depuis le 22 octobre, seulement 54 000 co-injections (vaccination antigrippale et rappel de vaccin anti-Covid simultané) ont été réalisées.
Préconisée par les autorités sanitaires, l'administration concomitante du vaccin antigrippal et du rappel de vaccin anti-Covid reste pour l'instant assez minoritaire selon les chiffres du ministère de la Santé. 54 000 co-injections avaient été effectuées à la fin de la semaine dernière, ce qui signifie que 6 % des doses de rappel ont été administrées simultanément au vaccin antigrippal. Un chiffre qui est toutefois « assez réducteur » selon le ministère, car de nombreux patients éligibles à la vaccination antigrippale n'ont pas forcément la possibilité de recevoir leur dose de rappel anti-Covid en même temps. Si des chiffres, notamment ceux de Gers Data, semblent montrer que la campagne de vaccination antigrippale observe une dynamique semblable à celle de 2019 (bien loin donc des chiffres exceptionnels de l'an dernier), le ministère de la Santé n'est pas en mesure de dire aujourd'hui combien de personnes ont été vaccinées contre la grippe, aucun système ne permettant de suivre avec précision l'évolution de la campagne.
De son côté, la campagne de rappel poursuit sa dynamique positive avec 600 000 injections réalisées entre le 25 et le 31 octobre, contre 500 000 la semaine précédente. En tout, 48 % des personnes éligibles à 7 mois ont bénéficié d'une dose de rappel. Il faut toutefois prendre en compte le fait que le ministère a changé son mode de calcul. Jusqu’alors basé sur les patients ayant un schéma vaccinal complet depuis 6 mois, le taux de personnes ayant reçu leur rappel est désormais calculé sur un délai de 7 mois. « On considère que les patients ne peuvent prendre rendez-vous pour le rappel pile 6 mois après la dernière injection. En revanche, s'ils ne l'ont toujours pas fait un mois plus tard (donc au bout de 7 mois), cela signifie qu'ils ne sont pas dans une démarche proactive », explique le ministère.
Concernant les catégories de personnes éligibles, les dynamiques sont toujours aussi contrastées. Si le taux est élevé pour les résidents d'EHPAD (74 %) et pour les plus de 65 ans vivant hors établissement (69 %), il est en revanche beaucoup plus bas pour les personnes de moins de 65 ans avec comorbidités (à peine 19 %) et chez les patients vaccinés avec Janssen (23 %).
Plus de 220 000 professionnels de santé ont également reçu une dose de rappel à la date du 2 novembre. Un chiffre à analyser toutefois avec précaution car « les remontées dans le système d'information ne sont pas très rigoureuses », admet le ministère.
La bascule de la campagne vaccinale vers la ville se poursuit par ailleurs. S'il reste 1 200 centres ouverts encore aujourd'hui, leur nombre devrait chuter dans les semaines qui viennent. Le ministère a notamment annoncé qu'à partir du 8 novembre la rémunération des professionnels de santé libéraux qui interviennent en centre serait « rééquilibrée afin de ne plus les encourager à venue en centre, sans les décourager pour autant ». La rémunération horaire des médecins généralistes, aujourd'hui fixée à 100 euros, pourrait ainsi être baissée à 80 euros.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires