Le mardi 8 février, les syndicats d'enseignants participeront à une réunion avec les ministères de la Santé et de l'Éducation nationale pour aborder la possibilité d'un nouvel allègement du protocole sanitaire appliqué aux écoles. La suppression de l'un des trois autotests (aujourd'hui demandé aux élèves déclarés cas contact) est notamment à l'étude.
Les annonces faites le 2 janvier par le ministre de l'Éducation nationale au sujet du protocole sanitaire applicable aux écoles, à la veille de la rentrée scolaire, avaient ulcéré les parents d'élèves et les syndicats d'enseignants par leur caractère tardif. Cette fois, le gouvernement veut anticiper et s'éviter une nouvelle polémique. L'allègement du protocole en vigueur aujourd'hui devrait être précisé dès cette semaine. Objectif : que tout soit prêt avant le retour à l'école des élèves des premières zones parties en vacances ce mois-ci, soit le 21 février. Un passage au niveau 2 est notamment envisagé pour les écoles élémentaires. Un changement qui marquerait notamment la fin du port du masque en extérieur pour les élèves de ces classes, mais aussi peut-être la suppression de l'un des trois autotests sur cinq jours (à J0, J+2 et J+4) actuellement demandé aux enfants des classes élémentaires déclarés cas contacts. Une dernière mesure qui n'a encore rien d'officiel cependant. Elle sera débattue demain lors de la réunion à laquelle participeront les syndicats et les ministères de l'Éducation nationale et de la Santé.
Selon Jean-Rémi Girard, président du Syndicat des personnels de l'éducation nationale (SNALC), les fameuses attestations sur l'honneur, désormais bien connues des pharmaciens, sont également sur la sellette. Interrogé sur « France Inter », Jean-Rémi Girard estime que ce système « n'a absolument plus aucun sens aujourd'hui (...) Le problème de l'attestation sur l’honneur, c'est qu'on fait reposer une politique de santé publique sur l'honneur individuel des personnes, sauf que les familles ont leurs contraintes propres et il n’est pas forcément évident de faire garder ses enfants », souligne le président du SNALC. Il observe, de plus, que le protocole des 3 autotests en 5 jours n'est plus du tout respecté aujourd'hui. « Ce système ne marche pas. On espère que les autorités sanitaires sont en train de travailler à un système qui serait plus fonctionnel, peut-être itératif, avec plus de tests réguliers qui seraient organisés. On attend d'ailleurs les résultats des expérimentations qui ont été menées à ce sujet », précise également Jean-Rémi Girard.
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