À l'initiative de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), plus de 30 organisations de professionnels de santé (dont la FSPF et l'USPO) ont travaillé sur des propositions pour améliorer l'accès aux soins dans les zones sous dotées.
Déserts médicaux, patients sans médecin traitants, difficultés pour les jeunes professionnels de santé à s'installer dans certains territoires… pour l'Association des maires ruraux de France, il est « urgent d'agir ». En collaboration avec l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et des organisations représentant les autres professions de santé libérales (médecins, infirmiers, kinés…), l'AMRF livre quatre propositions pour améliorer l'accès aux soins « en milieu rural mais aussi dans les banlieues, dans les petites comme dans les grandes villes ».
Alors que la question de la liberté d'installation des médecins et du manque de professionnels de santé dans certains territoires est au cœur de l'actualité, l'ambition portée par la première proposition vise justement à aider les étudiants en santé à faire des stages en dehors de leur lieu de formation initial. Pour cela, les différentes parties impliquées dans ce groupe de travail estiment qu'il faut mettre en place des aides au transport et à l'hébergement pour les étudiants en santé qui viendraient parfaire leur formation dans des territoires éloignés de leur lieu d'étude. Avec l'idée par exemple de proposer des logements communs pour des étudiants issus de différentes filières afin de favoriser les échanges et créer un terrain favorable à l'interprofessionnalité. L'objectif global étant de permettre aux futurs diplômés de vivre une expérience de qualité et les convaincre de venir s'installer définitivement dans le territoire où ils auront fait leur stage.
Autre projet plébiscité par les maires ruraux et les professionnels de santé : le développement des équipes de soins coordonnées autour du patient (ESCAP). Un mode de fonctionnement qui vise « à ramener le patient au cœur du sujet, en permettant à n'importe quel professionnel de santé de déclencher une coordination au cœur d'un épisode de soin », dans le but, notamment, de diminuer les passages aux urgences. Un mode de coordination qui ne doit pas court-circuiter les fonctionnements déjà existants (comme les CPTS), tout en offrant davantage « de proximité ». Pour séduire les professionnels de santé, il faut toutefois offrir à ces derniers un accompagnement financier, qui n'existe pas à ce jour. En plus des candidats à la présidentielle, l'AMRF espère réussir à sensibiliser l'assurance-maladie, qui n'a pas fait part d'un grand enthousiasme pour les ESCAP jusqu'à présent.
Le groupe de travail souhaite également défendre deux autres propositions : tout d'abord « la création d'un guichet unique d'accompagnement pour faciliter l'installation des professionnels de santé ». Un guichet qui aiderait les professionnels dans leurs démarches, notamment en ce qui concerne les aides financières et toute la partie administrative. Enfin, l'AMRF et les libéraux souhaitent favoriser de nouvelles pratiques, à commencer par les exercices mixtes entre ville et hôpital, en plus de développer le partage des compétences entre professionnels de santé.
Autant de propositions qui seront prochainement exposées aux candidats à l'élection présidentielle lors d'une rencontre prévue le 24 mars.
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