ALORS QUE la concertation pour fixer le plafond de remises sur les génériques a commencé début février, lors de la réunion du comité de liaison État-officine, les syndicats de pharmaciens rappellent l’importance du générique dans la survie de nombreuses pharmacies. Les présidents d’Ile-de-France des trois syndicats se sont exprimés en faveur d’un plafonnement « fixé le plus rapidement possible et le plus proche de 50 % » (voir page 2). Les présidents nationaux confirment un positionnement similaire. Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) appelle ainsi de ses vœux un taux « très proche de 50 % », car s’il était « de 35 % comme on a pu l’entendre, les officinaux perdraient pratiquement 10 points de remises par rapport à aujourd’hui ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) militent également pour un taux élevé des remises génériques, afin de compenser la disparition annoncée des contrats de coopération commerciale dont les pharmaciens tirent près d’un tiers de leurs revenus. Toutefois, l’UNPF craint que « la stratégie gouvernementale » ne consiste à « fixer un taux élevé la première année afin de connaître le montant réel des prestations sur les génériques attribuées aux pharmaciens, puis le réduire drastiquement par la suite, et enfin récupérer une partie des bénéfices qui auront été négociés par les pharmaciens ». C’est pourquoi elle propose un honoraire à l’ordonnance à partir des bénéfices liés aux prestations sur les génériques, pour « les sécuriser et les garder pour la profession ».
Reçue jeudi dernier par le ministère de la Santé, la FSPF se félicite « de la concordance d’objectifs avec l’UNPF sur ce point ». Le syndicat majoritaire rappelle l’importance d’un taux de remises génériques qui permette « de maintenir des ressources équivalentes » aux contrats de coopération commerciale. La Fédération a profité de son rendez-vous ministériel pour réitérer sa demande de transformer les ressources de ces fameux contrats en « honoraires conventionnels dès que la réforme du mode de rémunération le permettra ».
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