La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) appelle à l’unité de la profession contre le projet de l'assurance-maladie d'allouer une enveloppe de 75 millions d'euros pour la substitution générique en 2019 et non de 100 millions d'euros.
« Le hold-up confirmé », s'indigne la FSPF dans un communiqué. Le directeur général de l’assurance-maladie a en effet réaffirmé le 19 décembre son idée « de ponctionner 40 millions d’euros sur la ROSP générique pour 2019 », indique le syndicat, en raison « d’un trop bon rendement de la ROSP 2017 lié à la qualité du travail de substitution des pharmaciens sur la rosuvastatine » (lire également notre article « abonné »). Concrètement, les négociations autour de la ROSP générique pour 2019 vont s'ouvrir sur une base de 75 millions d'euros, et non de 100 millions d'euros comme cela était initialement prévu. L'avenant n° 11 prévoyait de ramener le montant de la ROSP de 140 millions d'euros pour 2017 à 115 millions d'euros pour 2018, et à 100 millions d'euros l'année prochaine (versée en 2020).
Accepter l'enveloppe de 75 millions d'euros « aurait pour conséquence une perte de près de 1 800 euros en moyenne par officine pour 2019, et continuerait d’affaiblir la ROSP générique qui passerait, en moyenne, de 7 200 euros en 2018 à 3 400 euros en 2020 », s'inquiète la FSPF, qui dénonce « l’injustice de cette sanction pour un travail trop bien réalisé ». Pour son président, Philippe Gaertner, « l’assurance-maladie récupère de l’argent auprès des pharmaciens en les sanctionnant sur d’autres molécules. En effet, la substitution de la rosuvastatine ayant apporté 24,9 millions d’euros de ROSP au lieu des 14,9 millions d’euros attendus, le "surplus" est donc d’environ 10 millions d’euros par rapport aux prévisions. L’argument avancé par la CNAM n'est manifestement qu’un prétexte ». « La CNAM doit revenir sur sa position », conclut-il.
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