Invitée à participer au Ségur de la Santé, et tirant les leçons de la crise, la Fédération des communautés territoriales de santé (FCPTS) élabore cinq propositions.
Alors que s'ouvre aujourd'hui le Ségur de la Santé* annoncé par Olivier Véran, l'un de ses participants, la FCPTS, dresse une analyse rétrospective de la gestion de la crise. Dans un communiqué diffusé ce jour, elle estime que « l’implication immédiate de l’ambulatoire pour repérer, tester, isoler, était le seul moyen d’éviter la diffusion de l’épidémie et sa conséquence, la surcharge des services de réanimation ». C'est ce qu'a fait l'Allemagne, fait-elle remarquer, soulignant le fait que la mortalité y a été 4 fois plus faible qu'en France. « C’est en amont de l’hôpital qu’il fallait agir : huit tests sur dix étaient faits par les soignants de ville en Allemagne (zéro en France), ce qui lui a permis de contenir l’épidémie, d’éviter des décès et de diminuer la contrainte économique d’un confinement sévère et prolongé. » Poursuivant son analyse, la FCPTS rappelle que « les acteurs de ville, se sont organisés dans un véritable “plan blanc ambulatoire” de façon immédiate, avant même le confinement, pour protéger les neuf millions de patients de plus de 70 ans qui vivent à domicile ». Une adaptation notamment facilitée par les CPTS qui a permis que 92 % des patients infectés ne passent pas par l’hôpital.
Forte de ce constat, la FCPTS fait cinq propositions pour l'avenir : accentuer l’investissement dans le travail en équipes coordonnées entre les acteurs de soins primaires, les acteurs de soins secondaires et le secteur médicosocial, sur chaque territoire, sous forme de CPTS ; renforcer le projet santé publique des CPTS en créant un « mandat de santé publique territorial » qui permettrait à chaque CPTS qui le souhaite, d'organiser la réponse à un problème de santé publique (épidémie, inégalités sociales de santé, etc.) ; repenser la relation ville-hôpital notamment en transférant les consultations hospitalières ambulatoires de suivi des maladies chroniques aux professionnels de ville ; en fusionnant les maisons médicales de garde et les services d’urgence pour créer des « services d’accueil et d’orientation », et, enfin, mettre en place le 116-117 pour gérer séparément urgences vitales (qui relèvent du 15) et demandes de soins non programmés.
« Une alliance est nécessaire entre les acteurs ambulatoires organisés et coordonnés en CPTS et les acteurs hospitaliers pour permettre à chacun d’exercer ses missions dans la complémentarité », conclut le communiqué.
* Concertation qui réunit aujourd'hui les syndicats, ainsi que les collectifs hospitaliers (notamment le Collectif Inter-Hôpitaux et le Collectif Inter Urgences).
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