Il ne s’agit pas d’une refonte mais bien d'un remaniement en profondeur de l’organisation de la formation des professionnels de santé. Michèle Lenoir-Salfati, qui a pris les rênes de l'Agence nationale du DPC (ex-ODGPC) dès sa création en juillet dernier, annonce mettre en place toutes les instances opérationnelles avant la fin de l'année. Elle insiste par ailleurs sur le caractère collaboratif qu’elle entend imprimer au dispositif.
C’est ainsi que les sections professionnelles seront installées le 10 novembre avec pour mission de déterminer les forfaits de l’année 2017 selon le modèle économique mis en place. Par ailleurs le parcours DPC, qui court désormais sur trois ans, est exclusivement recentré sur les soins et la santé publique.
Nouvelles exigences
Ces orientations s’inscrivent dans une recherche de transparence absolue. Tous les directeurs des services de l’Agence comme les quelque 400 membres des différentes instances (comité d'éthique, commissions scientifiques, sections professionnelles…) devront déposer une déclaration publique d’intérêts (DPI). « De plus, le comité d’éthique devra produire un guide DPI et un guide de déontologie du DPC », annonce Michèle Lenoir-Salfati.
L’Agence ne transigera pas sur les dérives, notamment sectaires, de certains organismes. Contraints par l’arrêté du 14 septembre 2016, ils sont actuellement en train de se réenregistrer pour leur habilitation auprès de l’Agence qui aura jusqu’au 21 septembre 2017 pour se prononcer sur la validité de leur candidature. L’Agence procédera par échantillonnage et par recherche de mots-clés sur 10 000 actions DPC au catalogue 2017, afin de vérifier que les orientations déposées sont en adéquation avec les orientations prioritaires et surtout que les formations portent sur des pratiques permises pour les professions. « Il ne s’agit pas d’autoriser des pratiques légales pour certaines professions mais illégales pour d’autres, l’hypnose ou l’acupuncture non autorisées à certains professionnels mais pas à d’autres, ou la vaccination pour les pharmaciens par exemple », note Michèle Lenoir-Salfati.
De même, les commissions scientifiques constitueront un second niveau clé d’évaluation de ces actions de formation. A posteriori, les sessions seront évaluées par les professionnels eux-mêmes via des questionnaires et, pourquoi pas, par des contrôleurs, selon la méthode du client mystère.
L’ensemble des critères d’évaluation des actions du DPC devra être validé le 24 novembre prochain par les 150 membres du Haut Conseil du DPC. Ils se prononceront également sur la maquette du document de traçabilité. Un document personnel unique qui suivra chaque professionnel tout au long de son parcours d’engagement dans le DPC.
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires