Selon un sondage IFOP réalisé pour la Fédération hospitalière de France, les professionnels de santé ont une vision beaucoup plus négative de l'état du système de santé que le reste de la population.
Le système de santé français est « en détresse ». Ce constat sans appel est partagé par 60 % des professionnels de santé interrogés dans un sondage présenté lors d'un grand oral sur la santé auquel étaient conviés les candidats à l'élection présidentielle. Sur ce point, les professionnels sont donc bien plus pessimistes que la population générale, dont seulement 30 % jugent également le système de santé « en détresse », même si 46 % du grand public le trouvent tout de même « fragilisé ».
L'enquête, menée fin février, montre par ailleurs que 83 % des professionnels de santé sont « fatigués par leur travail », ce qui n'est guère surprenant après deux ans de crise sanitaire. Moins de la moitié d'entre eux (41 %) se dit « satisfaite de ses conditions de travail ».
Quand on les interroge sur les causes qui expliquent les faiblesses actuelles du système de santé français, les professionnels de santé évoquent à une écrasante majorité « le manque de moyens humains » (65 %), loin devant « le manque de moyens matériels », ou « la dépendance internationale dans les approvisionnements en matériel médical ». Six sujets « préoccupent » au moins 90 % d'entre eux : la situation de l'hôpital public, le nombre de professionnels de santé en France, l’avenir du système de santé français, l’accompagnement de nos aînés en situation de dépendance, la reconnaissance sociale des soignants et enfin la situation en matière d’accès aux soins.
Alors que le premier tour de l'élection présidentielle approche à grands pas, 82 % des professionnels de santé ont le sentiment que les questions relatives à la santé ne sont pas suffisamment évoquées par les candidats. Une impression partagée à un niveau quasi équivalent par le reste des Français, qui sont 70 % à le penser. Les professionnels n'ont d'ailleurs que très peu d'espoir que le futur président, ou la future présidente, ne trouve des solutions pour améliorer la situation : 81 % estiment en effet que le futur locataire de l'Élysée « ne sera pas en mesure d’améliorer leur ressenti quant à leur situation professionnelle ». Logiquement, aucun des candidats ne leur inspire réellement confiance pour répondre aux enjeux du système de santé en France. En tête, Emmanuel Macron bénéficie de la confiance de seulement 32 % des professionnels de santé interrogés sur ce sujet. Il devance Marine Le Pen (28 %) et Valérie Pécresse (26 %).
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