Les deux syndicats représentatifs de la profession et le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel, ont signé ce jeudi 6 décembre l’avenant n° 15 à la convention pharmaceutique permettant la téléconsultation en pharmacie. Il ouvre également la porte aux accompagnements pharmaceutiques par vidéotransmission.
C’est un nouveau virage que vient de négocier le métier de pharmacien. Tout titulaire pourra proposer à ses patients de communiquer avec son médecin depuis l’espace de confidentialité de l’officine. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et Nicolas Revel, directeur général de l'Union nationale des caisses d’assurance-maladie (UNCAM), viennent de signer l’avenant n° 15 à la convention pharmaceutique qui définit le cadre de ce nouveau service à l’officine, réservé aux titulaires et aux adjoints.
La rémunération, sous forme de ROSP, est liée au temps passé et au nombre de téléconsultations réalisées : 200 euros, jusqu’à vingt consultations annuelles, 300 euros jusqu’à trente, et 400 euros au-delà. Par ailleurs, les pharmaciens recevront une somme forfaitaire de 1 225 euros la première année, puis à 350 euros les années suivantes, pour l’équipement et l’abonnement ADSL nécessaire à l’utilisation des objets connectés de son et d’images utiles à la téléconsultation (stéthoscope connecté, otoscope connecté…), ainsi que pour l'achat d’un oxymètre et d'un tensiomètre.
Gilles Bonnefond, président de l’USPO, se déclare satisfait de cette avancée qui s’inscrit « dans la suite logique de l’avenant n° 11 à la convention pharmaceutique signé il y a dix-huit mois, et qui transforme clairement le métier de pharmacien. La profession qui voit son mode de rémunération évoluer est aujourd’hui dans l’accompagnement des personnes fragiles, dans le déploiement de services, et la téléconsultation fait indéniablement partie de cette palette qui valorise nos compétences ».
Philippe Gaertner, président de la FSPF, insiste sur la proximité dans laquelle agiront pharmacien et médecins, y compris avec les praticiens hospitaliers. Par ailleurs, il se félicite d'avoir obtenu que, dans le cadre de ce dispositif, les entretiens pharmaceutiques puissent être réalisés par vidéotransmission, avec l’accord du patient.
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