La progression de la diffusion des nouveaux variants du SARS-CoV-2 en France a conduit la Direction générale de la Santé (DGS) à prendre de nouvelles mesures, résumées dans un DGS-Urgent.
« Tout test, antigénique ou PCR, donnant lieu à un résultat positif doit désormais obligatoirement faire l’objet d’une RT-PCR de criblage en seconde intention, réalisée dans un délai de 36 heures maximum, afin de déterminer s’il s’agit d’une contamination par une variante d’intérêt (soit les variantes dites britannique, sud-africaine ou brésilienne) », précise une note de la DGS transmise à tous les professionnels de santé le 7 février.
Ainsi, dans le contexte de l'officine, les tests antigéniques avec un résultat positif doivent désormais faire l’objet d’un second prélèvement, en vue de cette RT-PCR de criblage. Lorsque ce second prélèvement peut être réalisé dans le même temps, celui-ci doit être privilégié, dans le cadre d’un conventionnement entre acteurs. Selon Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), les pharmaciens devraient facturer à l'assurance-maladie le deuxième prélèvement à 9,60 euros. Lorsque ce second prélèvement ne peut pas être réalisé dans le même temps, le patient doit être adressé à un laboratoire de biologie médicale pour le réaliser ou bénéficier d’un prélèvement réalisé à domicile par un professionnel de santé.
Les laboratoires réalisant les tests de criblage doivent ensuite transmettre les résultats aux laboratoires ayant réalisé le test de première intention. Ces derniers signaleront alors aux patients s'ils ont été contaminés par un variant d’intérêt et si oui, par lequel. La DGS demande également aux laboratoires de n’utiliser, en seconde intention, que les kits RT-PCR ayant deux cibles, dont au moins la mutation N501Y commune aux 3 variantes d’intérêt actuellement circulantes.
Ces mesures complémentaires ne remettent pas en cause le recours aux tests antigéniques, « qui conservent toute leur place dans la stratégie contre le Covid », précise en outre la DGS. Par ailleurs, comme indiqué il y a quelques semaines, si un patient demande un test antigénique alors qu'il est de retour de voyage, est en lien avec une personne ayant voyagé récemment, ou vit dans une zone où une augmentation brusque de l’incidence est observée, il doit toujours être orienté vers un test RT-PCR.
Le DGS-Urgent précise enfin que les contacts à risque des personnes porteuses d’un variant sud-africain ou brésilien « doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès son identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing s’il est positif ». En cas de contamination à l'un des deux variants précédemment cités, « la durée d’isolement est portée à 10 jours et un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé pour les personnes qui en sont porteuses », détaille enfin la DGS.
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