Un décret paru aujourd’hui au « Journal officiel » donne le feu vert de la formation des infirmiers en pratique avancée.
Un nouveau métier est né. Celui d’infirmier en pratique avancée (IPA), inspiré des modèles britannique, canadien et américain, dont la création est fixée par le décret du 18 juillet. Prévu par la loi Santé de 2016, cet expert est formé à la prise en charge globale de patients répondant à des pathologies chroniques stabilisées dont la liste est précisée au « Journal officiel » du 19 juillet, dans la prévention et dans les polypathologies courantes en soins primaires. Il pourra également intervenir en oncologie et hémato-oncologie et dans les maladies rénales chroniques, dialyse, transplantation rénale.
À noter que ce suivi s’exercera toujours en concertation avec un médecin qui déterminera la liste des patients pouvant être confiés à l’IPA. Un protocole d’organisation sera établi pour cette collaboration. « Même si les textes auraient pu aller plus loin en donnant davantage d'autonomie aux futurs IPA, la création de ce nouveau professionnel de santé constitue une réelle avancée pour la profession d'une part, mais surtout pour l'amélioration de l'accès aux soins », déclare Patrick Chamboredon, président de l'Ordre national des infirmiers.
La création de l’IPA avait fait l’objet d’âpres négociations avec les médecins. Ce dispositif qui rebat les cartes dans les exercices respectifs des professionnels de santé, est de nature à raviver les tensions. Par ailleurs, les infirmiers restent pour leur part très réticents à l’émergence des nouvelles missions des pharmaciens. Une récente campagne de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) (voir article « abonné ») mettant en garde contre une supposée main mise des pharmaciens sur les soins à domicile avait d’ailleurs fait réagir la profession comme en témoignent les nombreux commentaires sur le site du « Quotidien du pharmacien ».
Avec AFP
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