La ministre de la Santé a présenté ce matin l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l'année prochaine. Pour elle, en « 2017, il n'y aura plus de trou de la Sécu ». À ses yeux, c'est une preuve que « la gauche fait le job » et que « l'histoire du quinquennat c'est la fin des déficits sociaux ».
« La droite avait multiplié les franchises et creusé le déficit. Nous aurons sauvé la Sécu », écrit Marisol Touraine sur son blog. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), dont la ministre de la Santé a dévoilé ce matin les grandes lignes, vise en effet à atteindre un quasi-équilibre financier en 2017, puisque le déficit du régime général devrait être de moins de 400 millions d’euros. « L’équilibre financier de la Sécurité sociale, qui n’avait pas été atteint depuis 2001, sera rétabli 2 ans plus tôt que l’échéance prévue par la LFSS pour 2016 », assure le gouvernement.
Pour l'année 2016, le déficit de la Sécurité sociale devrait être de -7,1 milliards d'euros, son plus bas niveau depuis 2002, lorsqu'il était de -4,8 milliards d'euros. Le déficit du régime général devrait être divisé de moitié par rapport à 2015, pour atteindre -3,4 milliards d'euros. Toutes les branches de ce régime devraient réduire leur déficit, telles celle de l'assurance-maladie avec une amélioration de son déficit de 1,7 milliard d'euros. Pour l'année prochaine, l'ONDAM est relevé à 2,1 %. « L’ONDAM a été respecté et maîtrisé année après année grâce à la mobilisation des professionnels de santé, et c’est parce que leurs efforts ont payé que nous pouvons leur accorder, avec ce PLFSS 2017, des moyens supplémentaires », explique Marisol Touraine.
En 2017, « trois branches sur quatre seront à l'équilibre » et l'assurance-maladie verra son déficit passer de « 4,1 à 2,6 milliards » d'euros, affirme Marisol Touraine. Le régime général « qui affichait 17,4 milliards de déficit en 2011 sera à 400 millions de l'équilibre ». Les mesures annoncées aujourd'hui doivent permettre de maintenir le cap. La ministre de la Santé rappelle qu'un fonds pour l'innovation médicale, doté de 800 millions d'euros, sera créé pour « financer dans la durée les traitements innovants » et que les mécanismes existants de régulation des prix des médicaments seront reconduits. Enfin, elle fustige sur son blog les « fatalistes qui (...) nous expliquent qu'en faisant des économies, on touche nécessairement à la protection des Français ».
Avec l'AFP.
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