Maladie de Lyme

Un plan pour renforcer diagnostic et prise en charge

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Publié le 07/07/2016
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Les associations de patients atteints de la maladie de Lyme ont été entendues par le ministère de la Santé : il annonce un plan national d’action contre cette maladie qui touche 27 000 personnes par an.
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Crédit photo : phanie

Alors que la saison risque d’être propice aux tiques en raison d’une météo humide, le ministère de la Santé promet pour la rentrée un plan d’action national contre la maladie de Lyme.

26 146 Français seraient touchés chaque année par cette maladie vectorielle due à une bactérie transmise par les piqûres de tiques, elles-mêmes infectées par le spirochète du genre Borrelia, groupe Borrelia burgdorferi sensu lato.

Le plan national s’appuie sur les recommandations du rapport du Haut Conseil de santé publique (HSCP) « Mieux connaître la borréliose de Lyme pour mieux la prévenir ». En ce qui concerne la détection de la maladie, les associations de patients ayant mis en cause la fiabilité de certains tests, le ministère informe qu’une évaluation des tests de dépistage a été conduite par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Par ailleurs, les biologistes ont été formés à l’interprétation des résultats et les notices des tests de dépistage ont été actualisées.

Parallèlement, l’information du grand public, des médecins et des pharmaciens a été renforcée grâce à des documents disponibles sur le site du ministère de la Santé. De nouvelles recherches ont été engagées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et l’Alliance des sciences du vivant (Aviesan) pour cette maladie vectorielle. La Haute Autorité de santé (HAS) sera prochainement saisie pour mettre à jour ses recommandations sur le traitement des formes avancées de la borréliose de Lyme.

Un érythème de 5 cm

Pour l’heure, Santé publique France, la nouvelle agence nationale de santé publique, recommande, en première intention, l’usage de l’amoxicilline ou de doxycycline (contre-indiquée aux femmes enceintes et aux enfants de moins de huit ans). La céfuroxime-axétil est envisageable en deuxième intention, l’azithromycine, en troisième intention.

Ces recommandations valent pour le traitement de la phase précoce localisée dans le cas d’un érythème migrant (EM). Cette lésion cutanée typique de grande taille (supérieure à 5 cm) est le signe clinique caractéristique absolu de la borréliose de Lyme.

Première manifestation clinique de la maladie dans 80 % des cas, il peut apparaître entre trois et trente jours après la piqûre de tique et évolue durant plusieurs semaines en s’accompagnant parfois de courbatures, de malaise général et de fatigue. Le diagnostic repose essentiellement sur l’examen clinique et l’anamnèse. En effet, les anticorps étant souvent indétectables à la phase précoce, la sérologie s’avère inutile à ce stade. 

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3280