Plusieurs organisations professionnelles, dont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), se prononcent en faveur de la légalisation d'une aide active à mourir pour les personnes atteintes d'une maladie grave et incurable.
Cette prise de position intervient au lendemain d'une nouvelle session de votes de la convention citoyenne sur la fin de vie, dont les membres étaient rassemblés dimanche 19 mars dans l'hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (CESE). L'appel lancé le 20 mars réunit des organisations aussi diverses que l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, la Fédération française de crémation, la Fédération des mutuelles de France, le groupe mutualiste de santé et protection sociale Vyv, la mutuelle MGEN et donc la FSPF. « Nous choisissons de nous allier pour constituer une force progressiste et républicaine », ont déclaré ensemble ces organisations qui veulent faire entendre leur voix. Ces dernières se disent précisément en faveur de « la liberté de choisir et d'agir des personnes, de façon éclairée et sans pression » et plaident pour « la légalisation d'une aide active à mourir pour les personnes atteintes d'une maladie grave et incurable qui, en conscience et librement, la demanderaient ».
Les signataires de l'appel souhaitent également que l'accès aux soins palliatifs soit renforcé sur tout le territoire, dans le respect des directives anticipées et des volontés exprimées. « Aujourd'hui, alors même qu'un grand débat national s'ouvre, on a collectivement l'intime conviction que la société française est prête à engager des évolutions pour une fin de vie libre et choisie », observe le président de la MGEN, Matthias Savignac, qui regrette au passage que l'on entende « beaucoup » la voix de ceux qui s'opposent à une évolution de la loi.
La position défendue par ces organisations et fédérations professionnelles rejoint celle des membres de la convention citoyenne, qui ont voté à 75 % pour une « aide active à mourir » tout en insistant sur le fait qu'une telle décision, recouvrant potentiellement euthanasie et suicide assisté, doit rester un dernier recours. La convention citoyenne devra rendre un avis définit à la Première ministre, Élisabeth Borne, le 2 avril. Leurs conclusions pourront potentiellement servir à faire évoluer la loi sur la fin de vie (loi Claeys-Leonetti) même si la décision finale reste uniquement du ressort de l'exécutif.
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