Selon une information révélée par « France Info », des membres du conseil d'administration et des donateurs de l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) auraient été vaccinés contre le Covid-19 alors qu'ils ne figuraient pas dans la liste des patients éligibles.
Avant même le 18 janvier, date à laquelle les personnes de plus de 75 ans vivant à domicile ont pu commencer à prendre rendez-vous, des membres du conseil d’administration de l'hôpital privé (appelés gouverneurs), soit une quarantaine de personnalités (avocats, chefs d'entreprise…) ont en effet été invitées à se faire vacciner au sein même de l’établissement. Une information confirmée à « France Info » par Bruno Durieux, 76 ans, gouverneur honoraire de l’Hôpital américain et ancien ministre délégué à la Santé. « J’ai été appelé pour me faire vacciner à la médecine du travail de l’Hôpital américain le 14 janvier dernier. Je viens de recevoir ma seconde dose début février. Tous les gouverneurs étaient invités à le faire », a-t-il révélé. Des gouverneurs encore plus jeunes et n'exerçant aucune activité dans le secteur médical ont donc aussi pu bénéficier d'injections avec le vaccin de Pfizer/BioNTech. Depuis le 5 janvier, l'Hôpital américain n'est pourtant autorisé à vacciner que son personnel soignant et ses employés administratifs les plus exposés au Covid-19, comme le précisent les directives de l'agence régionale de santé.
Contacté par la rédaction de « France Info », l'hôpital américain affirme de son côté avoir proposé la vaccination à « toutes les personnes volontaires et éligibles intervenant dans l’hôpital (médecins, soignants, administratifs, gouverneurs, prestataires de ménage, de sécurité et de restauration, volontaires bénévoles) selon les critères du ministère de la Santé et conformément aux directives des autorités sanitaires ». Au nom du secret médical, elle n'a pas souhaité révéler l'âge ni l'identité des membres du conseil d'administration qui ont pu être vaccinés.
Le cas de l'Hôpital américain de Neuilly serait toutefois loin d'être isolé. La chaîne d'informations en continu a pu avoir confirmation que des « vaccinations coupe-file » avaient été signalées dans d'autres établissements privés mais aussi publics. « Durant le premier mois de la vaccination, on (en) a immédiatement entendu parler (...) mais c'est très difficile à prouver, ont ainsi confirmé plusieurs hauts responsables hospitaliers sous couvert d'anonymat. Ce comportement, s’il est moralement répréhensible, n’est pas condamnable par la loi », ajoutent-ils enfin.
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