Comme le démontrent les chiffres du ministère de la Santé, la campagne de rappel vaccinal contre le Covid accélère ces derniers jours.
La semaine dernière, du 11 au 17 octobre, 900 000 injections de vaccin anti-Covid ont été réalisées, tous lieux confondus. Un chiffre plutôt stable si on le compare aux semaines précédentes. Parmi ce total, on recense 400 000 doses de rappel. Dans cette catégorie en revanche, on assiste à une hausse du nombre d'injections. « C'est la meilleure semaine depuis le début de la campagne de rappel, on a même enregistré plus de 100 000 rappels sur une seule journée, le 15 octobre, et 100 000 rendez-vous ont été pris le week-end dernier », se félicite le ministère de la Santé. À la date du 17 octobre, 34 % des patients éligibles ont reçu leur dose de rappel, soit 2 millions d'injections en tout. Ce qui place la France parmi les meilleurs élèves de l'Union européenne dans ce domaine. Le nombre de primo-injections repart lui aussi à la hausse, après plusieurs semaines de diminution (200 000 entre le 11 et le 17 octobre), peut-être légèrement dopé par la fin de la prise en charge systématique des tests Covid.
Sur les deux millions de doses de rappel injectées, environ 500 000 l'ont été en ville. Les professionnels de santé de ville vaccinent d'ailleurs de plus en plus (32 % des injections) alors que le poids des centres de vaccination tend à diminuer semaine après semaine. Rien que sur la période du 11 au 17 octobre, 175 000 doses ont été administrées par les pharmaciens, lesquels peuvent se targuer du meilleur taux d'écoulement des doses (plus de 80 %), un chiffre bien supérieur à ce que l'on observe chez les médecins et les infirmiers.
Dans 4 cas sur 5, les patients ont reçu une dose de vaccin Pfizer pour leur rappel. Ce qui signifie que 400 000 doses de Moderna ont été injectées dans ce cadre, avant que la Haute Autorité de santé (HAS) ne demande d'interrompre son utilisation dans cette indication. « C'est une suspension temporaire, dans l'attente de la décision de l'Agence européenne du médicament (EMA) sur l'extension d'AMM de Moderna. On espère que la situation va être rapidement clarifiée, admet le ministère de la Santé. Il n'y a aucune inquiétude à avoir pour les patients qui ont reçu un rappel avec Moderna, nous avons des données rassurantes sur ce point. Il n'y a également aucun risque de pénurie car en attendant nous avons assez de doses de Pfizer pour compenser. »
Enfin, le ministère de la Santé n'a pas été en mesure de donner des chiffres sur le nombre de professionnels de santé qui ont déjà bénéficié de leur dose de rappel. « Il s'agit aujourd'hui d'une simple recommandation, rappelle-t-il. Des réflexions sont effectivement en cours sur la possibilité de rendre ce rappel obligatoire pour les professionnels de santé et pour l'obtention du passe sanitaire mais nous ne sommes pas en mesure d'en dire plus aujourd'hui. »
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