Face à une couverture vaccinale des soignants encore insuffisante, le ministre de la Santé lance un « appel solennel », notamment en direction des personnels exerçant en EHPAD, qui ne se sont pas encore fait vacciner. La menace de l'obligation vaccinale n'est pas loin.
La couverture vaccinale des soignants reste un sujet sensible. Lorsqu'il y a trois mois, Emmanuel Macron s'était ému du faible taux de soignants vaccinés (Conseil de défense du 3 mars 2021), les sept Ordres des professions de santé – médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues – avaient pourtant réagi d'une seule voix pour appeler l’ensemble des soignants à se faire vacciner, invoquant un « devoir déontologique » pour « freiner la propagation de l’épidémie ». Dans la foulée, le ministre de la Santé avait écrit une lettre à l’ensemble des soignants du pays, qu’ils soient en ville, à l‘hôpital ou en établissement médico-social, pour les inciter très fortement à se faire vacciner. Allant plus loin encore, les Académies de médecine et de pharmacie recommandaient carrément l'obligation vaccinale pour les soignants.
Sur l'antenne de BFMTV-RMC, Olivier Véran a renouvelé ce matin son message. « Je fais vraiment un appel solennel, à nouveau, aux soignants qui n'ont pas été vaccinés pour qu'ils franchissent ce cap. C'est important, ils ne peuvent pas être moins vaccinés que la population générale », a déclaré le ministre. « Il y a 60 % des adultes français qui ont déjà reçu une injection, il y a moins de 60 % des soignants qui travaillent en EHPAD qui en ont reçu une, ce n'est pas justifiable », a-t-il ajouté. Et de prévenir : « Si d'ici à la fin de l'été la situation ne devait pas s'améliorer, alors oui, nous nous poserions la question d'une obligation vaccinale pour ces publics particuliers. »
« En EHPAD on est à 50 % de vaccinés, or c'est en EHPAD qu'on trouve les personnes les plus fragiles. Je considère qu'il est indispensable et éthique de se faire vacciner, quand on est au contact de personnes fragiles », a insisté Olivier Véran, estimant qu'il n'y avait « aucune justification » à ne pas le faire.
Avec AFP
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