À compter du 2 octobre, les élèves en classe de 5e, muni d'un accord parental, pourront se faire vacciner gratuitement contre les papillomavirus (HPV). Tel est le message central de la campagne de communication qui débute aujourd'hui, jour de rentrée scolaire.
Alors qu'elle a longtemps été réservée aux filles, la vaccination contre les papillomavirus humains, responsables de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers en France chaque année, concerne désormais également les garçons. Dans ce contexte, les autorités sanitaires lancent une vaccination généralisée et gratuite des collégiens de 5e - garçons et filles - dès le 2 octobre. Celle-ci est précédée d'une campagne de communication et d'information inédite sur la vaccination qui commence ce lundi 4 septembre.
En pratique, le recueil de l'autorisation des deux parents se fera en ligne via un formulaire dématérialisé. Les élèves ayant obtenu cette permission parentale recevront ensuite la première dose entre octobre et décembre, puis la seconde entre avril en juin, à chaque fois dans leur collège et pendant le temps scolaire. Les injections seront réalisées par des équipes mobiles de soignants extérieurs à l'établissement (dont des pharmaciens), sous l'égide de centres de vaccination déjà identifiés, la plupart rattachés à des hôpitaux ou des cliniques.
La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, à l’origine des cancers de l’utérus, de l’oropharynx et des verrues anogénitales. Pourtant, seulement 41 % des jeunes filles et 8 % des jeunes garçons de 16 ans étaient vaccinés contre les HPV en 2022. Ce taux de vaccination est loin de l’objectif de 80 % à horizon 2030, fixé par la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. 31 % des hommes de plus de 15 ans dans le monde seraient porteurs d’au moins un HPV et 21 % d’entre eux seraient porteurs d’un HPV à haut risque qui favorise le développement de tumeurs, selon une étude parue le 16 août dans la revue « The Lancet ».
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