Le gouvernement a lancé un « appel solennel » à la vaccination face à une neuvième vague de Covid-19, dans un contexte d’épidémie de grippe et de bronchiolite.
Dimanche 4 décembre, le ministre de la Santé, François Braun, invité de « BFMTV », a lancé un « appel solennel » pour inciter les plus fragiles à se faire vacciner contre le Covid-19 face à une neuvième vague de l’infection, dans une certaine indifférence générale. « C'est quand même totalement absurde : on a les moyens de se protéger et les Français ne se vaccinent pas ! », a-t-il déploré.
Le ministre souligne toutefois une petite amélioration de la couverture vaccinale : « Le rythme des vaccinations Covid s'est un peu accéléré depuis une semaine : parmi les plus de 80 ans, environ 20 % ont reçu une quatrième dose, 35-40 % pour les 60-80 ans, mais c'est largement insuffisant », a-t-il estimé. Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (COVARS) s'est elle aussi émue du « niveau désolant de la vaccination contre le Covid-19 », le 4 décembre dans une interview au « Journal du dimanche ».
Et avec la grippe ? « On a le même problème, a regretté Brigitte Autran. Il y a un niveau moindre de vaccination cette année par rapport aux années précédentes. Il faut vraiment que les Français se protègent. » Selon les derniers chiffres, environ cinq millions de Français se sont faits vacciner contre la grippe, soit 13 % de moins que l'an dernier. Ainsi, la couverture vaccinale des 65 ans et plus est de l'ordre de 50 %.
Mais le retard se comble petit à petit, précise Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). « Au 1er décembre et en 10 jours nous sommes passés d’un retard en nombre de doses dispensées de -17.8 % à -9.5 %, représentant encore un retard de 954 000 patients à vacciner. Et, concernant la vaccination en officine nous sommes en progression de 4,5 % par rapport à l’année dernière », évoque-t-il en félicitant les officinaux pour leur engagement.
Autre volet dans la lutte contre le Covid, la question du port du masque dans certains lieux, comme les transports en commun, se pose à nouveau pour l'exécutif. Le gouvernement se veut seulement incitatif mais des soignants et des épidémiologistes le pressent de durcir sa position en l'imposant. François Braun a déclaré ne pas être favorable à la coercition. « Mais si les chiffres continuent d'augmenter et s'il faut décider d'une obligation, mon bras ne tremblera pas », a-t-il poursuivi. Quels critères pourraient le décider à prendre une telle mesure ? « La saturation des hôpitaux ou l'évolution de l'épidémie de grippe notamment, a répondu le ministre, qui suit la situation au jour le jour et les décisions suivront son évolution. » L'exécutif n'aurait pas à passer par la loi s'il devait imposer de nouveau le port du masque. Un texte réglementaire suffirait.
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