Vaccins anti-Covid : le Sénat veut « répondre aux inquiétudes » sur les effets secondaires

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Publié le 10/02/2022
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Crédit photo : Phanie

La Conférence des présidents du Sénat a décidé de se saisir « sans attendre » d'une pétition demandant la création d'une commission d'enquêtes sur les effets secondaires des vaccins anti-Covid.

En ligne depuis le 12 janvier, la pétition en question a notamment été signée par Julien Devilleger, un cardiologue non vacciné suspendu par le Conseil national de l'Ordre des médecins. Déposée sur une plateforme mise en ligne par le Sénat, elle a réuni plus de 33 000 signatures et vient s'ajouter à deux autres pétitions similaires qui, elles, ont eu beaucoup moins de succès (3 000 signatures pour la première, à peine plus de 2 000 pour la deuxième). Selon les règles définies par le Sénat, toute pétition atteignant 100 000 signatures « peut donner suite à des travaux parlementaires, sur décision de la Conférence des présidents », comme le rappelle « Public Sénat ». Les trois pétitions portant sur les effets secondaires des vaccins anti-Covid sont donc loin d'atteindre ce seuil. Malgré cela, la Conférence des présidents « a décidé d’y donner suite sans attendre » et de « charger la commission des affaires sociales de déterminer le format des travaux à conduire ». Une décision justifiée par la « forte dynamique des signatures » et « l’approche de la suspension des travaux du Sénat en séance publique », mais aussi par la volonté de « répondre aux inquiétudes qui s’expriment », a expliqué Catherine Deroche, présidente de la commission des affaires sociales.

Le 9 février, la commission des affaires sociales a donc décidé de saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qui va désormais s'atteler « à faire un travail de fond », selon les mots de son vice-président, le sénateur Gérard Longuet. « La science passionne (...) nous avons des points de vue qui sont parfois très différents dans l'opinion, et le rôle de l'Office parlementaire est d'essayer d'avoir une convergence sur la réalité des informations scientifiques dont on dispose », a-t-il précisé.


Source : lequotidiendupharmacien.fr