Le collectif France Assos Santé, qui regroupe près de 80 associations d'usagers, réclame un plan d'accompagnement de l'extension de l'obligation vaccinale pédiatrique, et notamment la prise en charge de tous les vaccins à 100 % par l'assurance-maladie.
Dans une note datée de décembre, que France Assos Santé vient de rendre publique, le collectif réclame la mise en place de six mesures qu'il estime « indispensables pour accompagner l'extension de l'obligation vaccinale dans une perspective de confiance à reconstruire auprès d'une part importante de nos concitoyens et sans perdre de vue l'objectif d'une levée de cette obligation à moyen terme ». Il demande notamment le remboursement à 100 % par l'assurance-maladie de l'ensemble des vaccins obligatoires, dont la prise en charge actuelle se situe entre 60 % et 70 % à l'exception du ROR (rougeole, oreillons, rubéole) remboursé intégralement. France Assos Santé explique que « tous les parents n’ont pas forcément d’assurance-maladie complémentaire pour permettre le remboursement intégral ». En réponse au gouvernement qui rappelle la possibilité de s’adresser aux centres de vaccination ou aux PMI, elle souligne que « ces dispositifs sont inégalement répartis sur le territoire ».
Le collectif plaide également pour « une information et une communication adaptées sur chaque vaccin », qu'il soit obligatoire ou non, à la fois auprès du grand public et des professionnels de santé. Car, « dans un certain nombre de cas, les réticences de la population viennent d’une information reçue de la part de professionnels de santé qui soulignent plus les potentiels risques des vaccins que leurs bénéfices ; la restauration de la confiance passe par les professionnels de santé ».
France Assos Santé préconise « un financement public de la recherche » qui pourrait se focaliser sur « les potentiels effets secondaires, causés notamment par les adjuvants, dont l’aluminium ». Elle recommande un meilleur suivi des vaccinations en prônant l'instauration d'un carnet de vaccination électronique « articulé au dossier médical partagé et au système d’information sur l’immunisation », ainsi que d'un observatoire. Elle souhaite aussi la création d'un système d’indemnisation dédié à la vaccination qui pourrait être activé « lorsqu’il existe un faisceau d’éléments précis et concordants permettant de lier un ou plusieurs événements indésirables à l’injection d’un ou plusieurs vaccins ». Enfin, elle appelle de ses vœux « le renforcement de la protection vaccinale pour des populations particulièrement vulnérables » et espère vivement être associée à « l'élaboration de la politique vaccinale » et à son suivi.
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