Le ministère de la Santé a autorisé, à titre dérogatoire, l’utilisation des vaccins Imvanex et Jynneos en prévention de la variole du singe chez les personnes contacts à risque d’une personne atteinte de l’infection, ou chez les professionnels de santé en milieu de soins exposés au virus Monkeypox. À ce jour, deux personnes ont été vaccinées en France, le 27 mai à l'hôpital Bichat de Paris, selon la direction générale de la santé (DGS). Mais de quels vaccins s'agit-il ?
Imvanex et Jynneos sont deux vaccins dits de 3e génération, produits par la firme Bavarian Nordic, contenant le virus vivant modifié de la vaccine Ankara. « Ces vaccins ne contiennent pas de virus de la variole et ne risquent pas de propager ou de provoquer la variole », rassure l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un point d'information. « Ils présentent l’avantage d’être non réplicatifs (c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas se multiplier dans l’organisme humain), contrairement aux vaccins de 1re génération (Institut vaccinal du Dr Pourquier) et de 2e génération (Sanofi Pasteur). Ces derniers ne sont d’ailleurs plus utilisés en population générale depuis 1984 pour le vaccin de première génération, du fait de l’éradication de la variole. Le vaccin de seconde génération n’a jamais été utilisé pour des vaccinations en population générale », détaille l’ANSM.
Comment les administrer ?
La vaccination sera réalisée dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard. Le schéma vaccinal comprend deux doses de 0,5 ml administrées par voie sous-cutanée avec un intervalle d’au moins 28 jours entre les deux doses. Les personnes précédemment vaccinées contre la variole peuvent recevoir une dose de rappel.
Quels effets indésirables ?
Imvanex et Jynneos sont très semblables en termes d’efficacité et de profil de tolérance. Les effets indésirables les plus fréquemment décrits sont des réactions au site d’injection. La majorité d’entre eux sont d’intensité légère à modérée et disparaissent dans les sept jours sans traitement. Aucun effet cardiaque grave n’a été rapporté.
Attention toutefois aux personnes atteintes de dermatite atopique qui ont développé davantage de symptômes locaux et généraux après la vaccination, que ce soit avec Imvanex ou avec Jynneos (érythème, gonflement au site d’injection, maux de tête, frissons…) et qui ont pu avoir une poussée ou une aggravation de leur maladie de peau.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp