Dans la lignée de son changement de stratégie marqué par sa nouvelle identité, l’association NèreS compte faire entendre la voix des acteurs impliqués dans la mise à disposition des produits de santé de prévention et de premier recours, à savoir les industriels, les pharmaciens et les patients en premier lieu. C’est pourquoi, en amont de la prochaine élection présidentielle, elle décline une série de propositions qui sera présentée aux candidats. Sa mesure phare : avoir enfin une vision politique et stratégique sur la place de ces produits dans le système de santé. Pour cela, le président de NèreS, Vincent Cotard, suggère un nouveau rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur le sujet ou bien d’une mission parlementaire, le précédent datant de 2007.
Inscription au DP
« 80 % des Français ont recours, chaque année, aux produits de santé et de prévention de premier recours et 25 % des visites en pharmacie ont pour objet l’achat de ces produits, soit 310 millions de visites par an », souligne Vincent Cotard. Des chiffres qui défendent d’eux-mêmes l’idée de NèreS de « promouvoir activement le parcours de soins officinal (PSO) auprès des Français ». C’est sa 2e proposition, visant à faire de la pharmacie la porte d’entrée dans le système de santé. « Le pharmacien analyse la situation et y répond, soit en prenant en charge le besoin du patient, soit en l’orientant vers un autre professionnel de santé », ajoute le président de NèreS. Cette promotion du PSO devrait s’appuyer sur des campagnes de communication associant les pouvoirs publics et les parties prenantes. Dans ce cadre, l’association appelle à « lever les barrières économiques au PSO », par exemple par une prise en charge par des organismes complémentaires, et aussi à sécuriser la dispensation des produits de prévention et de premier recours en les inscrivant dans le dossier pharmaceutique (DP) et le dossier médical partagé (DMP). Concernant des médicaments délistés, donc passés d’une prescription médicale obligatoire à facultative, NèreS envisage même une inscription obligatoire pendant les deux ans suivant le délistage.
Point de départ
Parmi les autres mesures prônées par l’association, Vincent Cotard met en avant une politique industrielle forte pour « maintenir et augmenter la production en France et en Europe » et propose d’assouplir le cadre de la vente en ligne de médicaments à prescription médicale facultative (PMF) pour que les pharmaciens français ne soient pas désavantagés face à des concurrents étrangers. L’ensemble des propositions est détaillé sur la plateforme 2022.neres.fr. « Nous voulons interpeller nos partenaires, les politiques et les médias pour qu’ils se saisissent du sujet et nous allons partager ces propositions avec les candidats à l’élection présidentielle, mais aussi aux législatives, ajoute Vincent Cotard. Cette plateforme est un point de départ pour continuer à travailler les mesures envisagées. »
D'après une conférence de presse de NèreS.
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