Les tarifs des radiologues, réputés être parmi les plus élevés des professions de santé, sont revus à la baisse par l’assurance-maladie. L'organisme payeur a décidé de réaliser près de 50 millions d’euros d’économie sur les actes d’imagerie médicale.
Face à la croissance continue des remboursements en imagerie médicale, qui constituent un poste de remboursement de 4 milliards d’euros par an (plus 4 % en 2015 et 2,8 % en 2016), l’assurance-maladie n’a trouvé d’autres moyens que d’imposer deux mesures permettant une baisse totale des dépenses remboursables à hauteur de 50 millions d'euros.
Cette décision, qui intervient après l’échec des négociations en 2016, consiste à introduire des ajustements tarifaires ainsi que des actions visant à favoriser la pertinence des actes. Tout d’abord, la majoration versée à tout radiologue sera supprimée début avril pour être remplacée par une autre majoration sur tous les actes de radiographie effectués par des radiologues, mais aussi par des pneumologues et par des rhumatologues. Cette substitution permettra d’économiser 34 millions d’euros.
Parallèlement, au 15 février, l’assurance-maladie baissera de 2 % les forfaits versés au titre des coûts d’amortissement et de fonctionnement des IRM, scanner et TEP (tomographie par émission de positons), soit une économie de 16 millions d'euros.
L’assurance-maladie tempère les conséquences sur les cabinets. Selon elle, l’ensemble de ces mesures ne représente qu’une baisse de 1,2 %, alors que le volume de remboursement devrait progresser d’au moins 2 % cette année.
Une absurdité pour la Fédération nationale des médecins radiologue (FNMR). « On va pénaliser l'imagerie moderne en réduisant les capacités d'investissements des établissements pour disposer des appareils les plus récents, et par conséquent pénaliser les patients en augmentant les délais d'accès », condamne Jean-Philippe Masson, son président.
Avec l'AFP.
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