Quand on veut enterrer un problème on crée une commission. La fameuse phrase de Clémenceau, reprise par de Gaulle, s’applique-t-elle à la décision de Xavier Bertrand de confier à l’IGAS une mission sur l’évolution des modes de rémunération des pharmaciens ? On peut le craindre. Les syndicats demandaient depuis de longs mois une revalorisation de la marge. La situation économique se dégradant dangereusement, ils sonnaient l’alerte sur l’urgence à accorder à la profession un ballon d’oxygène. Bref, ils réclamaient des négociations. On leur offre une commission. Certes le ministre de la Santé a donné jusqu’au 30 avril aux inspecteurs de l’IGAS pour remettre leur rapport. Mais sa lettre de mission va bien au-delà de la rémunération. Elle souligne la nécessité de « rendre la profession moins directement et uniquement dépendante de la dynamique des dépenses remboursables de produits de santé » et propose une évolution vers un nouveau mode de rémunération associant une marge sur les produits remboursables et d’autres rémunérations des missions de service public. Le tout sans générer de surcoût pour l’assurance-maladie. Mais elle pointe aussi « la nécessité de réformes plus structurelles ». C’est donc bien tout le réseau officinal qu’il veut remettre à plat, y compris sur les questions du capital et des regroupements. Ceux qui se souviennent des Ateliers de l’officine, il y a une quinzaine d’années, savent que ce n’est pas en deux mois qu’on accouche d’une réforme aussi importante. Alors, trop court ou trop long ? En tout cas pas la réponse tant attendue.
État d’urgence
Publié le 28/02/2011
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JACQUES GRAVIER
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2815
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