Alors qu’ils bénéficiaient depuis le début de la crise sanitaire de conditions particulières, les salariés considérés comme vulnérables sont incités aujourd’hui à reprendre le travail pourvu que certaines mesures spécifiques soient respectées.
Le port du masque est obligatoire dès aujourd’hui dans les entreprises pour tous les salariés ne travaillant pas seuls dans un local clos. Des pauses peuvent être aménagées pour retirer le masque dans des conditions variant selon la classification de la zone d’exercice professionnelle (région rouge, orange ou verte).
En ce qui concerne les salariés à risque de formes graves de Covid, le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et le ministère des Solidarités et de la Santé ont édicté de nouvelles règles en s’appuyant sur les préconisations du Haut Conseil de la santé publique. Elles mettent fin à l’arrêt de travail ou à l’activité partielle systématiques sur la base d’un certificat d’isolement par le médecin. La reprise du travail est en effet privilégiée par les pouvoirs publics afin de prévenir toute « désinsertion professionnelle ». Le travail en présentiel, qui doit être favorisé lorsque le télétravail n’est pas possible, doit cependant être assorti de mesures de protection complémentaires et renforcées. L’employeur devra mettre un masque chirurgical à disposition du salarié, sachant que la durée maximale du port d’un masque est de 4 heures. Une attention particulière devra être portée à l’hygiène des mains et ce salarié devra disposer d’un poste de travail aménagé : bureau dédié ou limitation du risque par un écran de protection, notamment.
Toutefois, l’activité partielle et les arrêts de travail dérogatoires peuvent être maintenus sur prescription médicale pour les personnes atteintes de certaines pathologies qui présentent un risque particulièrement élevé de formes graves de Covid. Ces pathologies (cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie), immunodépression congénitale ou acquise et médicamenteuse, infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3, consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, liée à une hémopathie maligne en cours de traitement, patient diabétique, de 65 ans ou plus, associé à une obésité ou des complications vasculaires, patient dialysé ou présentant une insuffisance rénale chronique sévère) sont détaillées dans un décret du 29 août paru au « Journal officiel » du 30 août.
En revanche, dans la logique de ces préconisations ministérielles, la mise en activité partielle des salariés cohabitant avec des personnes vulnérables prend fin dès aujourd'hui.
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