La presse régionale a révélé, ce week-end, le cas d'une titulaire qui, lors de son transfert de Nancy en région parisienne, a omis de remettre les ordonnances en sa possession à ses confrères. Le président du Conseil de l'Ordre de Lorraine, René Paulus, rappelle la procédure.
Aucune irrégularité dans ce transfert mené de Médrevrille (un quartier de Nancy) à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). La préfecture de Meurthe-et-Moselle dénombre plus d'une douzaine de pharmacies en « surnuméraire ». Et même si les cas de transferts interrégionaux demeurent rares - René Paulus, président du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens (CROP), en relève deux en sept ans -, la procédure avait été effectuée en toute transparence.
Cependant, dans sa précipitation à rejoindre la région parisienne, la titulaire a omis de remettre les ordonnances qu'elle détenait à ses confrères les plus proches. Un désagrément pour la population que n'a pas manqué de signaler le quotidien régional, « L'Est républicain », dans son édition d'hier. Privés de leur ordonnance renouvelable, les patients n'ont eu d'autre choix que se rendre chez leur médecin. « Cet oubli a non seulement mis dans l'embarras les patients concernés, mais il a aussi généré un surcoût pour notre système de santé », ne manque pas de remarquer René Paulus. Le président du CROP convient que si les patients, propriétaires de leur prescription, doivent en conserver l'original, il n'est pas rare qu'ils la confient à leur pharmacien. Une habitude qui appelle, par conséquent, à la plus grande vigilance en cas de transfert. « Dans 80 % des cas, le transfert s'effectue dans l'environnement immédiat de l'officine. Il n'y a donc aucun problème de ce genre », précise René Paulus.
Néanmoins, dans les autres cas, la procédure à suivre est très stricte. « Lors de la fermeture d'une officine, quand le pharmacien rend sa licence, les médicaments ainsi que les ordonnances doivent être remis à une pharmacie proche », rappelle le président du CROP, les textes déontologiques ne précisant pas davantage la notion de proximité. En revanche, en cas de transfert de licence, les ordonnances et les médicaments dus doivent être remis à un confrère de proximité, après que les patients en ont été informés. Les médicaments, quant à eux, peuvent être transférés dans la nouvelle officine, y compris si elle est implantée dans un autre département. Mais là également, René Paulus incite à la plus grande prudence. Le stock ne peut être transféré que si le nouveau local a déjà reçu son attribution par l'ARS. « Dans le cas contraire, il ne s'agit pas - encore - d'une pharmacie et aucun médicament ne peut y être stocké », met en garde le président du CROP.
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