La collecte des médicaments non utilisés (MNU) continue de baisser pour la 3e année consécutive et c’est une bonne nouvelle. Médicaments plus utiles, consommation raisonnée et meilleure observance sont à l’origine d’un tonnage plus faible. Le geste Cyclamed, lui, est désormais bien ancré. La preuve par le Covid-19.
L’éco-organisme Cyclamed se réjouit d’une baisse de la collecte des MNU à 10 675 tonnes l’année dernière, soit une involution de -1,4 %, en lien direct avec la baisse de la consommation de médicaments en France. Le taux de collecte reste stable, à environ 62 %. Par foyer, cela représente 159 grammes de médicaments collectés sur les 315 grammes de MNU estimés. Plus important, le geste Cyclamed est désormais entré dans les habitudes françaises. Selon l’étude du cabinet BVA menée en février dernier auprès de 2 265 Français, 93 % estiment que le dispositif Cyclamed est utile et 78 % affirment déposer leurs MNU en pharmacie. Parmi les 22 % de Français qui ne le font pas encore, 89 % annoncent être prêts à s’y mettre. Quant à la séparation des emballages papier et carton qui doivent faire partie du tri sélectif, 44 % indiquent s’en charger avant de rapporter les MNU en pharmacie, soit 4 points de plus que l’an dernier.
Pendant la crise du Covid-19, Cyclamed a pris des mesures adaptées et a recommandé au grand public de ne pas rapporter leurs MNU durant la période de confinement. Une décision bien comprise puisque la collecte pendant les deux mois de confinement est tombée à 600 tonnes, là où le double avait été collecté l’année dernière. Le risque était que les Français, empêchés dans leur geste Cyclamed, ne le retrouvent pas en sortie de confinement et jette leurs MNU avec les autres déchets. Ce qui n’a pas été le cas. Il semble au contraire qu’ils aient profité de cette période particulière pour faire le tri de leur armoire à pharmacie et ils ont rapporté leurs MNU en sortie de confinement, entraînant un pic de collecte de 2200 tonnes en 15 jours. « Le tri s'affine et le bon usage du médicament favorisé par les professionnels de santé devient une évidence dans les comportements », note Thierry Moreau Defarges, président de Cyclamed.
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