Selon les syndicats, les pharmaciens devraient percevoir une prime de 600 euros correspondant aux services rendus durant les trois mois de la crise sanitaire. Ce montant proposé par le directeur de l’assurance-maladie doit encore être validé par le ministre de la Santé.
Distribution des masques aux professionnels de santé, renouvellement des traitements, dispensation des médicaments hospitaliers, continuité des soins, dispensation à domicile… Les tâches se sont multipliées dans les officines au cours des premiers mois de l’épidémie. Comme d’autres acteurs de la chaîne de soins, les pharmaciens vont être gratifiés par l’assurance-maladie pour ces services rendus. Thomas Fatome, directeur de la CNAM, a avancé un montant de 600 euros qui devrait être versé fin octobre aux pharmaciens. Il reviendra cependant au ministre de la Santé, Olivier Véran, de trancher.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), ne cache pas sa déception : « il me paraissait cohérent que les pharmaciens, dont l’action pendant la crise sanitaire a été reconnue par tous et plébiscitée, perçoivent une indemnité d’au moins 1 000 euros, sinon de 1 500 euros. Cela me paraissait légitime, mais le directeur de l’assurance-maladie ne m’a pas suivi dans ma revendication. » Le président de l’USPO regrette le manque d’unité syndicale qui aurait selon lui permis d’obtenir un montant supérieur à ces 200 euros mensuels et déplore que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne l’ait pas soutenu. Ce syndicat a en effet poursuivi une tout autre stratégie. Philippe Besset, président de la FSPF, avait en effet annoncé qu’il ne discuterait pas le montant proposé par Thomas Fatome dans la mesure où les services rendus par les pharmaciens participent à un effort fourni pendant une période exceptionnelle. « Nous étions en guerre et un temps d’effort se devait d’être fourni », rappelle-t-il.
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