Très attendu par les pharmaciens les plus investis, l’élargissement limité mais réel de la vaccination contre la variole du singe en pharmacie a été entériné par la publication d’un arrêté au « Journal officiel » ce matin. Mais avec deux surprises : une bonne et une mauvaise nouvelle.
Évoquée depuis la fin du mois d’août, la généralisation de la vaccination contre la variole du singe en pharmacie devient enfin réalité. De manière cependant très limitée, comme cela avait été annoncé par le ministère de la Santé. Le principe : laisser les agences régionales organiser, sur leur territoire, cette vaccination en officine, en fonction des besoins de couverture et sur volontariat des pharmaciens.
Particulièrement en pointe sur le sujet, Grégory Tempremant, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens des Hauts-de-France, ne cache pas son soulagement : « En découvrant l’arrêté dans le Journal officiel du 23 septembre, ma première réaction a été : enfin ! Car cela fait plusieurs semaines qu’on est opérationnel et qu’on attendait ce feu vert. » Satisfait que l’arrêté donne la souplesse nécessaire pour une organisation régionale, il déplore néanmoins avoir appris ce matin que des quotas avaient été fixés pour chaque région. Résultat : « Les Hauts-de-France sont limités à 5 pharmacies… Nous devons nous séparer de deux volontaires, à savoir une à Abbeville et une à Dunkerque. Il reste donc deux pharmacies à Lille, une à Valenciennes, une à Amiens et une à Creil », détaille-t-il. Le titulaire du Nord déplore la décision unilatérale de la direction générale de la santé (DGS) mais ne baisse pas les bras.
Début septembre, encore dans l’attente de la parution de cet arrêté, six ARS s’étaient impliquées dans le projet et avaient désigné des officines parmi les volontaires à la vaccination contre Monkeypox selon plusieurs critères : l'intérêt par rapport au maillage du territoire, la proximité avec la population cible, la proximité avec la PUI, la capacité à vacciner 20 personnes par jour, l’existence d’un système de prise de rendez-vous éprouvé et la capacité à accompagner les patients en matière de prévention de santé sexuelle. L’Occitanie avait ainsi désigné 9 pharmacies vaccinatrices ; les Hauts-de-France 7 ; la Bretagne, la PACA et la Nouvelle-Aquitaine 5 ; et les Pays de la Loire 2.
Néanmoins, Grégory Tempremant relève une « bonne surprise » de l’arrêté du 22 septembre : les préparateurs en pharmacie des officines désignées pour la vaccination contre monkeypox par les ARS sont autorisés à vacciner sous la supervision d’un pharmacien.
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