Les réflexions sont encore en cours mais la piste des pharmacies se précise. Dans le cadre du « boost » de la primovaccination contre le Covid-19 cet été, le gouvernement envisage de « pousser des doses vaccinales » dans les officines des zones touristiques pour que les vacances ne soient pas un frein ou une cause de report de vaccination.
La campagne de vaccination contre le Covid-19 continue son accélération. Malgré le jeudi de l’Ascension, la semaine passée a décroché un record avec 3,5 millions d’injections réalisées et le gouvernement s’attend à des chiffres similaires, voire encore meilleurs, pour la semaine en cours. Outre les livraisons plus régulières et plus importantes de doses vaccinales, la France compte sur l’arrivée du vaccin Moderna en ville et sur le dispositif de « boost » dans les zones touristiques l’été prochain pour augmenter la couverture vaccinale.
« Comme nous l’avons déjà expliqué, la règle générale est d’inciter un maximum de personnes à réaliser leur 2e injection au même endroit que la 1e pour des raisons de logique d’approvisionnement. Mais il peut y avoir un frein à l’idée de recourir le plus vite possible à la vaccination en raison des vacances estivales. C’est pourquoi, en complémentarité des dispositifs existants, nous prévoyons de pousser des doses vaccinales dans les lieux touristiques pour inciter à la primovaccination. La piste à laquelle nous réfléchissons est d’envoyer ces doses dans les pharmacies des zones touristiques car, vacances ou pas, elles restent ouvertes », explique la task force interministérielle vaccins.
Avant les vacances estivales, le gouvernement compte atteindre son objectif de 30 millions de primo-vaccinations d’ici au 15 juin, comme il a tenu celui de 20 millions au 15 mai. Pour cela, « il faut des taux d’injections très hauts pendant les quatre prochaines semaines », prévient la task force vaccins. L’arrivée de Moderna en ville, et en particulier dans les pharmacies, devrait y contribuer, les commandes réalisées par les médecins, pharmaciens et infirmiers cette semaine ayant été « particulièrement dynamiques ». Mais, ajoute la task force, « on appelle à ce que Moderna n’écrase pas les autres vaccins disponibles en ville, notamment le Janssen qui ne pâtit pas du même déficit de confiance que l’AstraZeneca et qui présente un avantage considérable, à savoir une seule injection ».
En termes de « consommation » des vaccins à disposition la semaine dernière, 92 % des volumes de Pfizer ont été utilisés, 88 % de Moderna, 56 % d’AstraZeneca et moins de 30 % de Janssen. Ainsi, pour AstraZeneca, 4,4 millions de doses ont été injectées sur les 7,8 millions disponibles au 16 mai. Où sont les 3,4 millions de doses non consommées ? 500 000 sont dans les plateformes et les établissements de santé pivots, 200 000 dans les établissements de santé à destination des centres de vaccination et 2,7 millions en ville : 1,4 million chez les médecins, 600 000 chez les pharmaciens, 700 000 chez les infirmiers et 3 000 chez les sages-femmes.
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