Contrairement aux médecins, pharmaciens et sages-femmes, les infirmiers ne sont pas autorisés à prescrire les vaccins contre le Covid, qu’ils peuvent néanmoins administrer à leurs patients. Ils revendiquent ce droit qui permettrait d’intensifier la couverture vaccinale de toutes les populations.
L’Ordre des infirmiers et les syndicats de la profession dénoncent la discrimination dont sont victimes les infirmiers libéraux. Le décret du 5 mars écarte en effet leur profession de la prescription du vaccin, alors même que « les infirmiers disposent des compétences leur permettant d’identifier et de prioriser les patients pouvant avoir recours au vaccin », soulignent ses représentants. Selon l’Ordre national des infirmiers, cette restriction risque « d’exclure une part conséquente de la population française de la campagne de vaccination ».
Ainsi, les infirmiers réclament de pouvoir vacciner leurs patients sans que ceux-ci passent par la case médecin. « Ce rôle de prescription permettrait d’accélérer considérablement la couverture vaccinale, notamment parmi les personnes isolées, au domicile desquelles les infirmiers libéraux sont les seuls à se déplacer », insiste l’Ordre des infirmiers. L’instance réclame également auprès des pouvoirs publics une indépendance dans l’attribution des dotations des vaccins, qui leur permettra de ne pas être tributaires des médecins.
Pour Catherine Kirnidis, présidente du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL), ce droit de vacciner les patients à domicile doit être acquis comme il l’a été pour la grippe. En effet, « en 2008, les infirmiers ont été habilités à vacciner contre la grippe, sans prescription médicale, les personnes à risque ayant déjà été vaccinées. Et l’élargissement à la primo-injection a été acté en 2018 », rappelle-t-elle. De plus, elle souligne que les infirmiers sont autorisés depuis plus de sept ans à détenir de l’adrénaline injectable permettant de faire face à un choc allergique lors de l’acte vaccinal.
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