Les approvisionnements en Ventoline devraient s’améliorer « dans les jours qui viennent », selon le calendrier du Laboratoire GSK. Pendant ce temps-là, les pharmaciens traquent les stocks chez les grossistes.
Depuis plusieurs semaines, les pharmaciens français courent après les stocks de Ventoline qui arrivent au compte-goutte. « En plus, ils en parlent aux informations, donc depuis une semaine, on a une ruée de patients », constate une pharmacienne dans le Grand Est. Pourtant, la Ventoline n’est pas déclarée en situation de rupture. « Le dernier point de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) du 3 juin indique : « Aucune difficulté n’est observée ». Il y a donc un décalage entre leurs données et les remontées du terrain », constate de son côté Lucie Bourdy-Dubois, présidente de la commission Métier pharmacien de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
GSK, de son côté, constate bien « une forte demande sur Ventoline ». « Le laboratoire GSK a informé l’ANSM que les stocks disponibles à ce jour en Ventoline et pour la majorité des dosages en Seretide devraient permettre de couvrir les besoins des patients », affirme pour sa part l’ANSM, qui a par ailleurs demandé des mesures de gestions aux laboratoires commercialisant des médicaments contre l’asthme, et surveille la mise en œuvre d’un contingentement quantitatif par les laboratoires.
Pour améliorer la situation, GSK confirme aujourd’hui utiliser un deuxième site au sein du réseau de production en Espagne pour « venir en renfort afin que nous puissions augmenter les volumes mis sur le marché dans les semaines qui viennent. Il s’agit d’un transfert de stock destiné initialement à un autre pays qui n’en a plus besoin, et non pas d’une augmentation de la production », précise GSK. Le laboratoire se montre cependant très optimiste : « La semaine dernière, nous avons mis des volumes importants sur le marché français, ce qui devrait permettre un retour à une situation sans tensions dans les jours qui viennent. »
Reste qu’à ce jour, « nous n’avons pas l’information d’une date de retour à la normale dans DP-Rupture, rapporte encore Lucie Bourdy-Dubois. Dans l’attente, les pharmaciens passent des heures à traquer les stocks grossistes ».
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