À l’issue du conseil des ministres hier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a non seulement annoncé la fin du masque obligatoire dans les transports en commun, mais aussi la forte probabilité qu’un rappel vaccinal contre le Covid-19 soit nécessaire à l’automne prochain.
Le sujet était dans l’air depuis quelques semaines. Le 4 mai déjà, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, s’attendait à « une recommandation forte en faveur d’une dose de rappel supplémentaire avant l’automne pour les plus de 60 ans » en France. Un avis partagé par l’Agence européenne du médicament (EMA) qui, le lendemain, indiquait que des vaccins adaptés aux variants les plus récents devraient être prêts pour validation en septembre, ce qui, si tout allait bien, permettrait de « lancer la campagne de vaccination dans l’Union européenne en octobre ».
Cette fois, c’est le ministre de la Santé français qui a abordé le sujet hier, à la sortie du conseil des ministres. Olivier Véran ajoute en effet sa pierre à l’édifice de préparation des Français à accepter un nouveau rappel vaccinal. « Le scénario le plus probable, partagé par la communauté scientifique, c’est qu’il y aura d’autres variants issus vraisemblablement d’Omicron (…) contre lesquels nous pourrons lutter avec l’immunité que nous avons acquise, mais qui nous feront – peut-être ! – nous poser la question d’un rappel vaccinal à l’automne prochain si jamais une vague devait émerger. »
Mais alors, quid des populations concernées ? « Est-ce que ce sera dans toutes les populations ou dans les populations fragiles uniquement, je n’ai pas la réponse à cette question puisque je ne sais pas encore à quel variant nous ferons face, à quel moment et quel sera l’état d’immunité de la population », répond le ministre de la Santé. Olivier Véran a néanmoins tenu à se montrer rassurant en insistant sur l’amélioration de la situation épidémique, sur l’expérience acquise au cours des deux dernières années, sur les outils à disposition pour lutter contre le Covid-19 et sur la surveillance permanente de la communauté scientifique. « Nous garderons tous les leviers de sécurité nécessaires pour ne pas nous exposer à des risques de vague épidémique. »
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