Originaire de Parcé-sur-Sarthe, Yasmina s’imaginait d’abord en médecin, comme ses deux parents. C’est lors d’un stage de 3e en pharmacie qu’elle change d’avis. « Je trouvais que la pharmacie d’officine avait une approche de la santé différente des médecins, et je voulais en apprendre plus sur le fonctionnement des médicaments », explique-t-elle. Mais à la faculté de pharmacie d’Angers, pendant un stage dans le cadre du parcours de formation PluriPAS, elle découvre la filière « Industrie ». Aujourd’hui en 5e année, Yasmine Atek est bien décidée à rejoindre le secteur des affaires médicales : « C’est un secteur interdisciplinaire, qui inclut la communication d’informations issues d’études cliniques aux médecins et aux patients, le recueil et l’analyse des données des laboratoires, l’organisation de congrès et de symposiums sur des pathologies spécifiques… », énumère-t-elle. Cet aspect communication est ce qui la motive le plus : « Vulgariser, apprendre de nouvelles choses et connaître le point de vue des acteurs et entités de la santé est très important pour moi. Plus nous communiquons, plus la santé en France progressera ! » affirme Yasmine Atek.
Tordre le cou aux idées reçues
Un aspect de ses études chagrine toutefois l’étudiante : la réputation stéréotypée dont souffre la filière Industrie. « L’intégralité des métiers de cette filière consiste à mettre ses connaissances au service des patients, mais beaucoup pensent qu’elle est encore là pour le profit », constate-t-elle. Une mauvaise image dont pâtit la pharmacie en général : « La pharmacie a encore la réputation d’être là où vont les étudiants qui ont raté médecine ».
Mais Yasmine Atek est bien décidée à tordre le cou à ces idées reçues. Depuis plusieurs années, elle est engagée aussi bien dans les associations que sur les réseaux sociaux pour faire entendre la voix des étudiants pharmaciens de toutes les filières. Preuve de son implication, elle a participé le 28 février dernier à « La nuit des jeunes en santé », durant laquelle les étudiants ont échangé en direct et pendant plus de deux heures et demie sur leur quotidien et leurs motivations à rejoindre le secteur de la santé. À l’occasion de cette soirée, elle a justement présenté l’importance de l’engagement étudiant sur les réseaux sociaux et dans les associations. « Ce type d’événement est d’autant plus essentiel qu’il permet d’échanger avec les autres filières et de réfléchir ensemble à l’avenir de nos études », affirme-t-elle. Les centaines de spectateurs sont, pour elle, la preuve que ces sujets intéressent la nouvelle génération de pharmaciens.
Les réseaux sociaux, élément indispensable
Pour l’étudiante, il est primordial de discuter de la pharmacie sur LinkedIn, TikTok ou Instagram. Selon elle, cette démarche contribue à la démocratiser, et donc, à la rendre populaire. Yasmine Atek est d’ailleurs particulièrement active sur TikTok, où elle compte 50 000 abonnés : « Je pense que la profession gagnerait beaucoup à y intensifier sa présence. C’est de loin le réseau social où l’on touche le mieux les lycéens et les moins de 25 ans », déclare-t-elle.
Aujourd’hui, Yasmine Atek est en stage de 5e année au service de cardiologie du CHU d’Angers et au centre antipoison. Un volet « prévention » au plus proche des patients qu’elle affectionne tout particulièrement. Peu importe son choix de carrière définitif, l’étudiante a toujours envie de s’impliquer pour faire la promotion de la pharmacie.
Plus nous communiquons, plus la santé en France progressera !
Yasmine Atek
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires