La consommation d'alcool et de drogues diminue chez les adolescents, en 2022 par rapport à 2018, selon une étude publiée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), qui note toutefois une hausse de l’usage de l’e-cigarette.
Selon l’enquête nationale en collèges et en lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) menée entre mars et juin 2022 auprès de 9 566 collégiens et lycéens français, la nouvelle génération serait moins consommatrice de drogues que ses aînées.
En effet, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) note que l’âge d’expérimentation de toutes les drogues est en net recul. Ainsi, selon les données de 2022, 43,4 % des collégiens déclarent avoir bu au moins une fois de l’alcool, alors qu’ils étaient 60 % à le déclarer selon l’enquête de 2018. Ils sont 11,4 % à avoir fumé leur première cigarette, contre 21,2 % auparavant. Enfin, 5,3 % des collégiens de quatrième et de troisième déclarent avoir testé le cannabis, contre 6,7 % en 2018.
L’étude confirme également l’engouement des jeunes pour l’e-cigarette, dont l’usage mensuel dépasse pour la première fois celui de la cigarette classique (20,2 % contre 11,4 % chez les collégiens et 24,2 % contre 19,6 % chez les lycéens). Son utilisation quotidienne par rapport à la cigarette reste encore équivalente chez les collégiens et légèrement inférieure chez les lycéens. Il s’agit d’ailleurs de la seule substance dont l’usage augmente depuis 2018, toutes les autres (tabac, alcool, chicha, cannabis…) étant en forte baisse.
Autre particularité intéressante : les chiffres de la consommation (qu’elle soit quotidienne ou mensuelle) de tous les produits est similaires entre les deux sexes, à l’exception de la chicha, que les garçons sont entre 30 et 50 % plus nombreux à consommer.
Mesuré pour la première fois, le niveau d’alcoolisation ponctuelle importante (API), qui consiste à boire au moins cinq verres d’alcool lors d’une même occasion au cours du dernier mois, est toutefois relativement élevé, et concernerait 14,6 % des élèves de quatrième et de troisième ainsi que 34,4 % des lycéens. Enfin, les expérimentations de drogues dures illicites se maintiennent à des niveaux très faibles : 2,2 % pour la cocaïne et les champignons hallucinogènes, 1,9 % pour l’ecstasy et 0,8 % pour l’héroïne. Parmi ces substances, les poppers et le protoxyde d’azote (gaz hilarant) sont les plus représentés, avec un taux d’expérimentation de 8,1 % et de 5,4 % chez les lycéens.
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