Les préparations pour nourrissons dites « laits 1er âge » sont destinées à remplacer le lait maternel quand la maman ne peut pas ou ne veut pas allaiter. Leur composition est proche du lait maternel. Les préparations de suite appelées communément ou laits 2e âge sont destinées à la période de diversification. Elles sont introduites vers le sixième mois et s'utilisent jusqu'à un an. Idéalement, Les laits de croissance prennent le relais jusqu'à l'âge de trois ans (500 ml par jour). Ils sont conseillés en raison de leur apport en fer plus élevé que dans le lait de vache, et leur apport plus important en acides gras essentiels à la croissance.
Selles molles, dures coliques…
On est parfois amené à changer de formule pour améliorer le confort digestif de bébé. Les laits antirégurgitations simples (AR) sont épaissis par addition de caroube ou d'amidon de riz ou de maïs. On peut les utiliser jusqu'à un an.
Les laits contre la constipation proposent un apport glucidique constitué uniquement de lactose et une teneur en caséine diminuée.
Les laits pauvres en lactose ou sans lactose conviennent en cas d'intolérance à ce produit, et dans la réalimentation de diarrhées sévères (Al 110, Diargal, Diarigoz, Milupa HN 25, Modilac Expert…).
Les laits fermentés ou acidifiés facilitent la vidange gastrique, ils sont intéressants en cas de coliques et de ballonnements.
Les laits riches en caséine sont réservés aux bébés gloutons, insatiables.
Les formulations bio concernent désormais toutes les gammes. Elles proposent des ingrédients issus de l'agriculture bio.
Allergie aux protéines de lait de vache (APLV)
Les laits hypoallergéniques (HA) réduisent le risque de sensibilisation aux protéines de lait de vache. Ils sont indiqués à titre préventif pendant les six premiers mois chez les nourrissons à risque d'APLV.
Les hydrolysats de protéines du lait de vache (HPLV) subissent une hydrolyse qui permet de réduire la taille des protéines et de diminuer leur pouvoir allergénique en cas d'allergie vraie. Les HPLV nécessitent un avis médical et la plupart sont remboursés (taux 60 %) (Alfaré, Nutramigen, Pepti-Junior, Pregestimil).
Les laits à base de protéines hydrolysées de riz sont une alternative végétale aux HPLV.
Une diversification bien conduite
La diversification alimentaire commence idéalement après six mois avec l’introduction d’aliments non lactés. La première phase dure deux à trois mois. Elle a pour objectif de faire découvrir à l’enfant les aliments des quatre groupes alimentaires : produits laitiers, produits céréaliers, fruits et légumes, viandes, poisson et œuf, avec l’apprentissage de la cuillère.
La seconde phase, dure jusqu’à l’âge de trois ans. Durant cette phase, l’enfant découvre les différentes saveurs et textures. On introduit un changement à la fois : un nouveau goût, une nouvelle forme (solide ou liquide), Si l’enfant a soif, l’eau reste la meilleure boisson, les sodas devant rester l’exception ainsi que toutes les friandises. Le rythme de quatre repas est suffisant.
Les allergies les plus courantes
Les aliments impliqués dans les allergies alimentaires de l’enfant sont le lait de vache (12 %), l’œuf (10 %), le kiwi (9 %), l’arachide (8 %), le poisson (8 %), les fruits à coque (8 %) Certaines peuvent guérir avec le temps : l’allergie au lait de vache guérit avant 10 ans dans la majorité des cas. L’allergie à l’œuf guérit dans un cas sur deux. On estime que moins de 20 % des allergiques à l’arachide et 9 % des allergiques aux fruits à coque guérissent.
La prévention primaire
Chez les enfants allergiques, l’allaitement est fortement conseillé pendant les six premiers mois de l’enfant, mais on ne retarde plus la diversification alimentaire comme cela a pu être recommandé auparavant. Elle débute vers six mois mais en introduisant les aliments incriminés un par un et en petite quantité au début. La prévention primaire de l’allergie passe davantage par l’acquisition de la tolérance aux allergènes alimentaires que par la réduction de la charge allergénique. En cas de dermatite atopique (DA), tout aliment suspect ne sera pas éliminé sans avoir été réintroduit au moins une fois.
Intérêt des probiotiques
Après la naissance, deux à trois ans sont nécessaires pour que l'enfant développe une flore intestinale équilibrée et son équilibre est fragile. Un microbiote riche en bifidobactéries s'avère capital car il joue un rôle déterminant dans la maturation du système digestif et immunitaire. Parfois renforcer la flore du nourrisson avec des souches de probiotiques est justifié (naissance par césarienne, prématurité, risque d'allergie allaitement maternel absent ou limité). Les plus utilisées chez l'enfant sont du genre lactobacillus (rhamnosus, reuteri casei) et bifidobacterium (lactis et breve). Les bactéries lactiques du genre streptococcus et enterococcus entrent aussi fréquemment dans la composition des probiotiques, sans oublier la levure saccharomyces boulardii. Leur sécurité est considérée comme excellente. Les formes de probiotiques les plus habituelles sont les produits laitiers, les aliments supplémentés, les substances médicamenteuses.
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