À la suite de NorLevo (lévonorgestrel) délisté en 2000, un deuxième contraceptif d’urgence, ellaOne (ulipristal acétate) pourra désormais être délivré sans ordonnance. La Commission européenne qui vient de donner son feu vert a suivi les recommandations émises le 21 novembre dernier par l’Agence européenne du médicament (EMA). Si ce n’est pas le cas en France, cette décision signe un tournant historique dans plusieurs pays européens où la délivrance d’un contraceptif sans prescription médicale était jusqu’à présent impossible.
NorLevo et ellaOne sont tous deux issus du même laboratoire français, HRA Pharma qui se félicite que « 120 millions de femmes en Europe auront directement accès à cette contraception d’urgence. » « Depuis son lancement en 2009, ellaOne a été administré à trois millions de femmes dans 70 pays », annonce Erin Gainer, PdG de HRA. Elle précise que « ellaOne est plus efficace que l’option existante (...) car il est démontré qu’elle fonctionne quand les risques de grossesse sont les plus élevés, c’est-à-dire juste avant l’ovulation. » Effectivement, alors que les produits à base de lévonorgestrel doivent être pris dans un délai maximum de 72 heures après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive, ellaOne a une efficacité prouvée dans les 120 heures (5 jours). Toutefois, le Comité des médicaments à usage humain (CMUH) de l’Agence européenne du médicament (EMA) avait conclu que son action est meilleure dans les premières vingt-quatre heures. HRA Pharma a annoncé qu’ellaOne serait disponible sans ordonnance dès le mois de février, dans certains pays européens. En France, il faudra attendre le 15 avril, le temps que le laboratoire adapte son conditionnement et sa notice à la réglementation française.
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