Dysménorrhée
Attention aux femmes dont la dysménorrhée primaire est intense ou s’intensifie à chaque menstruation : orienter vers une consultation (malformation utérovaginale possible…).
Chez les femmes dont des règles banales ne sont pas soulagées par le traitement symptomatique, orienter la patiente également vers une consultation : des traitements à base de progestatifs (à prendre en deuxième partie de cycle) ou des estroprogestatifs pourront éventuellement être prescrits. Pour améliorer les douleurs des règles, il est possible d’appliquer de la chaleur localement.
Candidose vulvovaginale
Dans la candidose, la présence de brûlure ne s’accompagne pas de fièvre ni de douleur pelvienne. On orientera vers une consultation si la description n’est pas évidente, si la femme est enceinte ou si la mycose persiste malgré un traitement bien suivi. La candidose vulvovaginale récurrente nécessite également un examen médical plus approfondi (recherche étiologique et prélèvement de culture pour adapter le traitement).
- Conseiller à la femme d’utiliser un savon à pH alcalin pendant une dizaine de jours (éviter les savons acides qui favorisent le développement des levures) puis d’utiliser ensuite des produits d’hygiène spécifiques qui respectent le pH physiologique (5,5) (éviter les savons classiques ou les gels douche parfumés), en rinçant à l’eau claire et en séchant en tamponnant. Il conviendra d’éviter les antiseptiques locaux en usage régulier.
- Éviter de porter des protège-slips, des sous-vêtements synthétiques (préférer le coton) et des vêtements trop moulants ; laver le linge à température suffisante (60 °C au moins).
- Poursuivre le traitement en cas de règles et éviter les tampons (préférer les serviettes hygiéniques)
- Se doucher plus fréquemment en cas de transpiration, en évitant les gants de toilette qui sont sources de contamination. Ne pas faire de douches vaginales car cela risquerait de déséquilibrer la flore vaginale.
Sécheresse vaginale
Déconseiller la vaseline qui est parfois demandée comme lubrifiant : elle fragilise les muqueuses et est incompatible avec les préservatifs en latex. Lorsque les gels lubrifiants ou hydratants sont insuffisants, orienter vers une consultation médicale (éventuellement des œstrogènes par voie vaginale seront prescrits, comme l’estriol ou le promestriène, en prenant en compte le possible passage systémique, avec les contre-indications des œstrogènes qui l’accompagnent).
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