« Mon enfant a un bouchon, je lui lave pourtant les oreilles ! »
Rassurer les parents : l’arrivée d’un bouchon n’est pas qu’une question d’hygiène ! On trouve parmi les différents facteurs des causes physiologiques (conduit auditif étroit, particulièrement chez l’enfant, hypertrophie des glandes cérumineuses, production excessive naturelle de cérumen, présence de nombreux poils dans le canal…), des habitudes comme l’usage de prothèses auditives ou de bouchons d’oreille qui augmentent les sécrétions (attention particulièrement à la personne âgée dont le cérumen est plus sec et s’expulse plus difficilement), la pratique de la plongée ou des baignades répétées, le contact régulier avec de la poussière qui épaissit le bouchon de cérumen.
«...Et j’utilise une solution plutôt qu’un coton-tige. »
En effet, les cotons-tiges, au lieu de retirer le cérumen, tassent celui-ci au fond du conduit auditif, favorisant ainsi son durcissement. Ils peuvent également blesser le tympan.
Le jet de la douche ou une solution de nettoyage doivent être préférés. Mais il est aussi important de rappeler les conseils d’utilisation d’une solution de nettoyage : ni trop ni trop peu ! Le cérumen a un rôle protecteur qu’il faut respecter. Une utilisation quotidienne risquerait d’obtenir l’effet inverse de celui escompté. Deux à trois fois par semaine en moyenne suffisent.
« Je pratique la plongée et j’ai souvent des bouchons de cérumen. »
Chez les amateurs de plongée, une vigilance particulière s’impose car l’effet de la pression peut concentrer les sécrétions de cérumen vers le fond du conduit auditif externe et entraîner la formation de bouchons de cérumen. Rappeler de sécher l’oreille après un contact avec de l’eau, après la plongée mais aussi après le bain ou la douche. Et chez ceux qui ont déjà un bouchon, il faut éviter d’exposer celui-ci à l’eau de mer car il peut gonfler.
« Mes voisins sont toujours aussi bruyants, je voudrais une nouvelle boîte de bouchons d’oreille. »
Attention à ces consommateurs réguliers de bouchons d’oreille (nageurs, personnes ayant des difficultés à dormir ou qui travaillent dans un milieu bruyant…). Il est nécessaire d’attirer leur vigilance sur l’intérêt d’une hygiène auriculaire scrupuleuse. En effet, les bouchons d’oreille, en plus d’irriter le conduit auditif, peuvent être responsables d’une production accrue de cérumen et pousser celui-ci vers le fond du conduit. Le même conseil sera donné aux porteurs de prothèse auditive, qui de plus peuvent être gênés par des sifflements liés au dépôt de cérumen sur l’appareil.
« Je n’arrive pas à enlever mon bouchon tout seul. »
Attention, un bouchon d’oreille ne se retire pas avec un coton-tige ou avec un objet pointu comme un cure-dent ou un trombone ! Pour agir contre les bouchons de cérumen, la solution est le céruménolytique. Pour éviter un contact désagréable de la solution froide dans l’oreille, il est conseillé de tiédir le flacon ou la dosette dans le creux de la main. Puis, la tête penchée, instiller et laisser agir en bain d’oreille pendant quelques minutes (le temps varie selon le produit utilisé). Évacuer ensuite les résidus de cérumen à l’aide d’eau tiède ou de sérum physiologique. Les poires effilées faciliteront l’opération : diriger alors le jet vers le haut et non vers le tympan.
Si le bouchon est dur, il peut être nécessaire de renouveler l’opération deux à trois fois par jour pendant trois jours et de le faire extraire par un médecin.
Pour prévenir les récidives, rappeler au patient les principes d’hygiène auriculaire à respecter à l’issue de l’extraction du bouchon : pas de coton-tige mais une solution d’hygiène auriculaire utilisée raisonnablement.
Bouchon ou pas : quand consulter ?
Certains symptômes ne peuvent être pris en charge à l’officine et doivent amener à consulter pour écarter une autre cause : douleurs, acouphènes, écoulement clair ou purulent, fièvre, tympan perforé, otites à répétition, perte d’audition brutale
…
Pourquoi laver son nez avant de traiter
?
Quand on s’écorche le genou dans la terre, on le lave avant de le désinfecter. De la même façon, en cas de rhume, le lavage de nez permet d’éliminer les impuretés et de prévenir les complications. Il se renouvelle deux à trois fois par jour en période de rhume et est suivi systématiquement d’un mouchage soigneux. Il favorise ainsi l’efficacité du traitement local ultérieur.
Faut-il laver son nez tous les jours ?
La solution nasale isotonique fait partie des gestes à adopter quotidiennement chez l’adulte pour se débarrasser des impuretés, faciliter l’action protectrice des cils de la muqueuse nasale ou réhumidifier la muqueuse nasale irritée par la climatisation, l’air chaud, la fumée de cigarette… Conseiller un lavage de nez une fois par jour avec un spray ou avec du sérum physiologique.
L’importance du lavage de nez chez le nourrisson.
Le jeune nourrisson ne sait pas respirer par la bouche. En cas de rhume, il doit faire beaucoup d’efforts pour respirer et ressent rapidement des difficultés à manger et à dormir. En cas de rhinopharyngite et de rhume, le lavage de nez est indispensable et doit s’effectuer plusieurs fois par jour (en moyenne trois fois par jour).
Le lavage de nez est aussi une mesure à adopter quotidiennement chez le nourrisson. Conseiller de l’effectuer avant le repas car la libération des cavités nasales facilite l’alimentation. A contrario, il faut éviter de le faire immédiatement après un repas car il risque de faire vomir le nourrisson.
Pour un lavage de nez efficace, allonger le bébé en décubitus dorsal et maintenir sa tête sur le côté. Pulvériser à l’aide d’un spray spécifique ou introduire le sérum physiologique au niveau de la narine supérieure. Le liquide doit s’écouler par l’autre narine. Répéter l’opération dans l’autre narine en changeant de côté à la tête du bébé. Nettoyer ensuite l’embout du spray à l’eau savonneuse.
Avoir toujours en tête qu’un enfant ne sait pas se moucher tout seul avant 2 à 3 ans : l’utilisation d’un mouche-bébé après le lavage du nez sera donc une alternative au mouchage.
L’irrigation nasale.
Les irrigations nasales s’effectuent avec des gros volumes de solution à température ambiante. Elles sont utilisées en cas de congestion nasale importante ou dans certaines affections rhinosinusiennes aiguës et chroniques (rhinites, sinusites…). Elles agissent par un effet mécanique de balayage et d’entraînement des sécrétions et particules et favorisent ainsi le battement ciliaire.
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